Tir aux pigeons
de James Crumley

critiqué par CC.RIDER, le 4 septembre 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Du sous-sous Tarentino
Au Mexique, un certain Steve J. Kennedy, se présentant comme un riche homme d'affaires américain, est invité dans l'hacienda d'un gros éleveur, Don Victoriano de la Cruz. Au delà de la négociation qui les réunit, une certaine complicité s'établit entre eux d'autant plus aisément que tous deux sont chasseurs et bons vivants et que Steve se révèle un fameux tireur autant à la carabine qu'au pistolet. Un don qui va beaucoup lui servir quand il aura maille à partir avec des truands mexicains sans foi ni loi qui iront jusqu'à kidnapper la nièce du potentat local.
Ce petit roman policier sans grande envergure n'était au départ qu'un scénario pour un film dont la vedette aurait dû être Don Emilio Fernandez, un des plus grands acteurs et metteurs en scène mexicains que Crumley admirait beaucoup. Mais le projet ne se réalisa pas, le film ne fut jamais tourné. Et en lisant ce minable scénario, non retravaillé, c'est à dire brut de décoffrage, le lecteur se dit que le septième art n'a rien perdu. Il se demande même pourquoi la Série Noire l'a sorti de son tiroir poussiéreux. La quatrième de couverture a beau clamer que ce livre est « du Crumley au meilleur de sa forme » et que l'histoire est « superbe », il ne faut strictement rien en croire, le bouquin tombe des mains et le film n'aurait pu donner que du sous-sous Tarentino. Faire sans regret un détour.