Freedom
de Jonathan Franzen

critiqué par Jules, le 3 septembre 2011
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Excellent ! Une certaine Amérique
Ce livre est le premier que je lis de cet auteur et bien m’en a pris ! Une brique de 717 pages et qui ne se lisent pas comme pour celles de Levy !

L’histoire en soi est déjà compliquées et l’auteur nous balade aussi dans le temps.

Nous commençons par connaître Patty la fille de Ray et de Joyce. Cette jeune gamine est bien mal dans sa peau ! Ray est avocat et adore sortir des blagues aux goûts douteux ou se foutre de Patty par rapport à ses deux sœurs et son frère. Elle se sent mal aimée et nulle. Nulle parce que, au lieu d’être une bonne élève, elle est la grande vedette de son équipe de basket pour lequel elle a un véritable don. En plus elle est grande…Quant à sa mère, Joyce, elle ne s’occupe que de politique au sein du parti conservateur. Elle n’a jamais trouvé le temps de venir voir un seul des matches de sa fille !

Mais quand nous rencontrons Patty, elle est déjà mariée à un certain Walter, un homme plutôt effacé. Patty ne travaille pas et fait tout pour bien s’entendre avec ses voisins du lotissement, mais un peu en vain. En vain parce qu’elle ne parle que de son fils, Joey, septième merveille du monde, et que cela énerve les autres. Il obtient tout de sa mère au point qu’il ira jusqu’à la mépriser. Quant à sa fille aînée, Jessica, elle se débrouille parfaitement bien dans ses études et ne demande rien à personne et surtout pas à sa mère.

Faisons un bond dans le temps à défaut de devoir vous écrire des pages et des pages…

Walter a un grand ami, Richard, guitariste dans un orchestre qui se débrouille pas mal. Patty, non encore mariée, en était tombée amoureuse mais avait quand même finit par choisir Walter qui faisait tous ses efforts pour la conquérir vu que Richard ne la regardait pas beaucoup.

Walter se voit offrir un autre boulot : la sauvegarde d’une espèce d’oiseaux mais aussi de vastes étendues de terres. Alors qu’il est toujours aussi amoureux de sa femme et tient à son ami, celle-ci va le tromper avec Richard. Quant à Joey il a grandi et est devenu l’amant de Connie la fille d’une voisine d’en face. Patty la déteste et Joey quitte le domicile pour s’installer avec elle. Quant à Walter il hérite d’une splendide adjointe follement amoureuse de lui. Jessica est à l’université et Patty est seule.

J’arrête ici de raconter l’histoire pour vous dire que Franzen va nous balader dans les problèmes politiques, écologiques, et de surpopulation de notre planète au travers des boulots de Walter et de son assistance. La corruption n’échappe pas non plus !

Un très grand livre, bien écrit et très dense. Ici nous ne pouvons rien sauter et la psychologie des différents personnages va très loin.

Je ne peux que vous le conseiller !
La gueule de bois d’un couple bobo US 9 étoiles

« Freedom » est un roman fleuve – loin d’être tranquille – décrivant la vie d’un couple à l’heure des doutes et des questionnements. Patty arrive à la quarantaine et prend conscience que ses petites « erreurs commises » lorsqu’elle était plus jeune impactent sa vie actuelle, beaucoup plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Dans ses années étudiantes, elle tomba amoureuse de Richard, un rocker « rebelle » au parcours instable, mais fut incapable de lui déclarer sa flamme. Elle se résigna à épouser son meilleur ami, Walter, un homme attachant et intelligent mais beaucoup plus quelconque. Ce choix plus ou moins conscient, peut-être pour ne pas perdre contact avec cet amant fantasmé, aura des conséquences dévastatrices pour chacun…

Jonathan Franzen réussit à nous captiver avec une histoire qui en soi n’a rien d’extraordinaire, mais il décrit tellement bien la complexité des rapports humains et de la psyché humaine qu’on a envie de suivre jusqu’au bout l’évolution de ses personnages. Ceux-ci nous ressemblent tellement que le processus d’identification se fait naturellement. Si le mode narratif est toujours à la troisième personne, chaque chapitre est consacré à tour de rôle aux principaux protagonistes dont on suit avec assiduité l’évolution et les déconvenues. Sous le vernis d’une famille américaine modèle, revenus confortables et idées progressistes (des « bobos », dit-on), Patty et Walter Berglund vont peu à peu révéler leurs failles et leurs névroses, eux qui croyaient encore que le monde pouvait changer lorsqu’ils étaient jeunes. Autour de ce couple qui se pensait normal, les enfants en grandissant perçoivent le malaise d’une union boiteuse et se révoltent à leur façon. Richard Katz, l’artiste « maudit » au charme ténébreux, demeurera quant à lui telle une ombre sur les espoirs déçus de Patty.

Et sans en avoir l’air, Franzen en profite pour apporter quelques éléments de réflexion sur la politique (nationale et internationale) et l’environnement, montrant comment la grande Histoire et l’époque interagit de façon plus ou moins marquée avec la vie quotidienne de chacun. Walter, qui semble avoir vendu son âme aux compagnies minières, a adopté une posture pragmatique pseudo-écolo en échange de ses idéaux révolutionnaires, s’efforçant de s’en convaincre avec plus ou moins de bonheur. Le type même du soixante-huitard qui aurait retourné sa veste, dirait-on, nous autres Français. Mais au fond, c’est un être fragile et déboussolé dans sa quête de liberté impossible, trop intelligent pour ne pas être en proie au doute.

C’est vivant et foisonnant, et même si l’on passe d’un personnage à l’autre, avec moult retours en arrière et autres digressions, la lecture reste fluide grâce au talent narratif de l’auteur. Par ailleurs, tout sonne très juste et chaque personnage est très bien cerné psychologiquement, suscitant, à défaut de sympathie, l’empathie du lecteur. Car au fond, qui pourrait se prétendre infaillible et exempt de défauts ? Des défauts qui ne sont souvent que le résultat d’une éducation ou tout simplement des traits familiaux franchissant les générations comme l’exprime si bien l’auteur en évoquant les enfances de Walter et Patty.

C’est un vrai bonheur que d’avoir découvert cet auteur à travers ce livre. Je suis quelque peu surpris de voir que « Freedom » semble moins apprécié sur CL et ailleurs (peut-être à cause de la fin, un peu convenue, trop « américaine » ?), mais comme j’ai beaucoup aimé, je viens de me procurer « Les Corrections ». Du coup, les 4 étoiles attribués à ce dernier me rassurent et renforcent mon envie de le lire.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 3 septembre 2016


Déprimant... 6 étoiles

Par quoi commencer ?... Le livre (le pavé) a pour thème les regrets, l'amour, la dépression, les ambitions personnelles, etc... tout ça à un niveau très "humain", voir populaire. Il n'est pas inintéressant, mais il est surtout déprimant ! Je pense que l'auteur a voulu décrire sa vision de la vie et de la complexité humaine sans détour, de manière brute, voire même chirurgicale dans certains passages. Cependant, il ne montre que les bas ou mauvais côtés, pas d'humour ou autre traits de l'être humain, ce qui est dommage car cela altère sa vision réaliste. Le texte n'est pas forcément noir ou sombre, mais on en ressort passablement déprimé. Personnellement, il ne m'a rien apporté, si ce n'est un bon nombre d’informations secondaires sur la géographie ou la faune des USA. Pas de nouvelles idées ou d'élans après sa lecture, un regret plutôt d'avoir perdu mon temps pour aller jusqu'à la dernière page, et en même temps, une satisfaction de connaître l'auteur et son style à présent. Mitigée donc... je rajouterai à ça que le texte faisait à mon sens bien 200 pages en trop, à se demander pourquoi l'éditeur l'a laissé dans cet état...

Misere - - 44 ans - 19 mars 2016


Télescopage 6 étoiles

C'est sur la surface restreinte d'un terrain de basket que Patty s'exprime le mieux, elle s'y sent libre, pleinement épanouie. Bien plus libre qu'au sein de sa famille qui ne cesse de la railler, de l'ignorer. A l'université, elle fait la rencontre de Richard, un musicien qui vit au rythme de ses riffs de guitare. Richard est un type très cool, au point qu'il prend bien soin de ne jamais s'encombrer trop longtemps d'une conquête féminine. Une amitié indéfectible le lie à son camarade Walter, malgré une différence de personnalité flagrante pour tous ceux qui les côtoient. Walter est un individu très réservé, enclin à rechercher l'âme sœur auprès de laquelle il pourra s'épanouir pour le restant de sa vie. Patty s’éprend de Richard.

La tournure des événements qui fondent l'histoire de chacun emprunte parfois des chemins inattendus. C'est le mariage de Patty et Walter qui est célébré à la finale.

Les années passent, pendant que Walter se lance dans une vaste entreprise de préservation de la nature pour le compte d'un riche industriel, Patty endosse la tenue de la parfaite femme au foyer qui s'occupe de leurs deux enfants, Joey et Jessica. Au fil du temps, les liens de la famille modèle se distendent jusqu'à la rupture brutale.

Étouffé par l'amour d'une mère qui en a manqué durant son enfance, Joey s'enfuit. Personnage fantasque et désireux de réussir à tout prix, il se perd dans un vaste trafic de pièces détachées pour l'armée Américaine stationnée en Irak.

Walter parcourt les routes de son projet écologique inlassablement en compagnie de sa douce assistante. Patty s'ennuie dans sa vaste demeure désormais vide. Richard réapparaît.

Difficile de résumer cette histoire tant elle est vaste et profonde. L'auteur déroule patiemment chacune des phases exaltées et névrotiques par lesquelles passent les personnages. Un vrai travail de titan qui décortique absolument tout ce qui constitue l'essence même de la vie de chacun d’entre eux, au point qu'il est parfois difficile de reprendre sa respiration dans ce récit foisonnant et ambitieux. La fragilité des sentiments amoureux, le sexe, la folie, l'ambition, la compétition, l’escroquerie et la préservation de l'environnement irriguent ce roman de part en part. L'écriture est virevoltante et envoûtante. Cependant, je me dois d'ajouter que, bien qu'aimant les pavés (qu'ils soient littéraires, de rumstecks ou de mai 68), j'ai eu quelques difficultés à m'arrimer totalement à l'histoire, et à bien des reprises j'ai failli passer par-dessus bord. Est-ce dû à un manque de disponibilité de ma part au moment de lire cet ouvrage ou à cause d'une profusion de situations qui au lieu de paraître se succéder de manière cohérente m'ont laissé une impression de télescopage les unes avec les autres ? Je l'ignore, toujours est-il que j'ai refermé ce livre avec un sentiment mitigé.

Heyrike - Eure - 57 ans - 21 mars 2015


A QUOI SERVENT LES EDITEURS ? 4 étoiles

Le livre a beaucoup de qualités et beaucoup de défauts. Il me laisse une impression d'inachèvement. C'est une sorte de brouillon riche et intéressant qu'un éditeur digne de ce nom aurait dû amener l'auteur à retravailler très profondément. D'abord pour lui donner une construction plus claire, plus linéaire. Ensuite pour compléter la description et la "trajectoire" des personnages principaux. Ensuite et surtout pour débarrasser le livre de ses longueurs inutiles.
Pour des raisons qui m'échappent, l'éditeur n'a pas fait son travail. Il est plus facile en effet de se contenter de publier ou de refuser de publier. Cette démission est regrettable. Elle porte atteinte à la qualité des œuvres et ne sert pas les intérêts des créateurs, tellement pleins de leur sujet qu'ils ne le maîtrisent plus.
Le rôle que j'assigne à l'éditeur ne remet aucunement en cause la liberté créatrice et les qualités de l'écrivain. Au cinéma, tout le monde admet l'importance du montage. On ne peut pas faire un bon montage avec de mauvaises images, un scénario médiocre et des acteurs indigents. Mais les meilleures images, le meilleur scénario et les meilleurs acteurs ne font pas un grand film sans la "patte" d'un monteur de talent capable de retrouver l'âme, le rythme et la richesse du film dans la masse des prises. L'analogie vaut ce qu'elle vaut, mais il me semble qu'un éditeur digne de ce nom doit aider l'auteur à "monter" son roman. Certains auteurs y parviennent à peu près seuls. D'autres ont besoin, pour un temps ou à chaque fois, d'un superviseur bienveillant et sévère.

Dilok - - 79 ans - 14 avril 2014


Bien dans l’air du temps 9 étoiles

Bien dans l’air du temps ce pavé – car c’en est un – et qui ne laisse pas indifférent. Plutôt du genre à recevoir des avis tranchés. Soit on s’y est emm… (ce que je ne parviens pas à concevoir), soit on est ébloui par la maîtrise de Jonathan Franzen. Et c’est mon cas, clairement.
Il emploie un procédé un peu compliqué pour nous dérouler son histoire, qui se déroule tout de même sur plusieurs dizaines d’années, un peu comme quelqu’un qui pèlerait un oignon. Euh, non … Encore plus compliqué. En fait il attaque les digressions sur la famille de Patty et Walter au moment où notre couple, avec ses deux enfants ; Joey et Jessica, est déjà en pleine maturité et au moment opportun pour lui, ou bien quand il en ressent le besoin pour expliciter, étayer son histoire, il fait un bond de x années en arrière, avec des personnages périphériques, ou secondaires, gravitant généralement autour de Patty et Walter. Faire un bond en avant ne lui fait d’ailleurs pas peur non plus !
Et c’est que notre homme est très méticuleux, très respectueux de la cohérence psychologique, à la manière d’un Pascal Mercier. Précision d’un entomologiste est juste ; précis et sourcilleux avec la réalité. Mais pas pédant pour un sou.
Il a donc placé la famille sous son microscope, une famille d’américains moyens, du Minnesota, mais plutôt éduqués (au sens ayant suivi des études supérieures) et les regarde s’ébattre, et comprendre pourquoi ils bougent vers la droite, la gauche, pourquoi ils s’éloignent …
Mais il m’a semblé que la vraie histoire n’est pas tout à fait là. Cette histoire de famille me parait surtout le vecteur pour évoquer des thèmes très modernes, tels ceux liés à l’environnement, la sauvegarde d’espèces menacées, le développement durable et l’aspect de catastrophe inéluctable liée à l’accroissement exponentiel de la population mondiale. Réellement très moderne.
« Et pendant ce temps, cria-t-il, nous ajoutons treize millions d’êtres humains chaque mois sur cette Terre ! Treize millions de personnes en plus qui vont s’entre-tuer dans la compétition pour des ressources limitées ! Et qui vont anéantir toute autre créature vivante au passage ! C’est un putain de monde parfait tant que vous ne prenez pas en compte les autres espèces ! Nous sommes le cancer de cette planète ! Le cancer de cette planète ! »
Donc Patty, Walter … l’ami d’Université de Walter, Richard, … les enfants Joey et Patty … Accrochez les ceintures : quand vous vous lancez dedans c’est pour être trimballé en tous sens. Mais trimballé intelligemment.
Jonathan Franzen, voilà un romancier qui laisse ses lecteurs jouer aussi de leur intelligence !

Tistou - - 68 ans - 7 janvier 2014


Oui mais... 6 étoiles

Intéressant parce que le sujet m'a touché et que je me suis senti concerné mais que de longueurs... Ce livre débarrassé de son verbiage et réduit de moitié serait excellent.

Yossarian - - 64 ans - 6 février 2013


Freedom, hélas ! 4 étoiles

Freedom est la chronique familiale de Patty, Richard et Walter sur une quarantaine d’années. L’auteur passe tout au microscope, nous raconte tout en détail, ne nous cache rien. Le roman ressemble à de la téléréalité : c’est long, banal et ennuyeux (le roman fait 760 pages). Je dois être honnête en disant que j’ai arrêté ce roman à la page 176, non sans avoir repris la lecture plusieurs fois. Certes le regard que porte Franzen sur l’Amérique est juste. Mais est-ce là le plus important dans un roman ? Un romancier nous doit plus. L’écriture est alerte mais sans génie.

Ravenbac - Reims - 59 ans - 9 décembre 2012


Un grand bonheur ! 10 étoiles

J'aime tellement les romans de ce genre.... On prend une famille, et on décortique le tout de A à Z ! Les parents les enfants, les ambitions, les échecs, les tromperies, les rencontres etc etc.... 800 pages de grand bonheur ! J'étais déjà fan des "Corrections", alors dans le même genre, voici Freedom, qui est encore mieux !
Je ne comprends pas les critiques négatives.... Je conseille ce livre avec enthousiasme !

AdrianSham - - 47 ans - 6 novembre 2012


sans plus 4 étoiles

ça se lit mais c'est loin d'être passionnant et écriture très basique sans style

Livin on a prayer - - 41 ans - 23 septembre 2012


Un grand bouquin quand même 8 étoiles

Etudiante et très bonne joueuse de basket, Patty tombe amoureuse de Richard, chanteur et compositeur dans un groupe de rock. Mais le « bad boy » charmeur et papillonnant ne se montre pas à la hauteur de ses attentes. Déçue, Patty se rabat sur Walter Berglund, le meilleur ami de Richard, un garçon sérieux, responsable et qui cherche toujours à bien faire. Ils se marient, ont deux enfants Joey et Jessica et semblent être parvenus à accomplir le rêve américain : une famille épanouie, une jolie maison, une mère au foyer qui s'occupe des enfants et à père disposant d'un bon revenu. Mais un jour, Patty commence à déprimer... Les enfants ont grandi. Ils posent des problèmes. Et pour ne rien arranger, Richard réapparait...
Une chronique familiale douce-amère, une description de l'intérieur d'une famille de la classe moyenne américaine qui s'étale dans la durée sur trois générations. Des grands-parents alcooliques ou autoritaires aux enfants paumés de la génération internet en passant par les parents baby-boomers désabusés ou marqués par les lubies écologiques de leur époque. Un véritable pavé (718 pages en petits caracètres) dont le lecteur s'est demandé du début à la fin pourquoi il continuait la pénible lecture. Certainement pas pour son intrigue digne d'une série télé type « Desperate House Wives » avec ses histoires de tromperies minables, pas non plus pour ses personnages tous plus quelconques et minables les uns que les autres et encore moins pour son style lourd, filandreux, truffé de répétitions et de phrases mal construites... (Damned ! Que se passe-t-il chez nos grands éditeurs ? Pas les moyens de s'offrir de bons traducteurs ?) Alors, pourquoi ? Sans doute parce que ce livre sent le vécu, parce que l'observation est nette, précise, juste et minutieuse. Franzen a un oeil d'entomologiste. Il passe ses personnages et ses situations au microscope, nous raconte tout par le détail, ne nous cache rien et le lecteur en reste bluffé, ne pouvant que se dire : « Mais oui, mais bien sûr, c'est comme ça que nous réagissons (ou réagirions) tous autant que nous sommes... » Au final, un grand bouquin quand même et qui ne laissera personne indifférent.

CC.RIDER - - 66 ans - 16 septembre 2012


mi figue, mi raisin 5 étoiles

Ce livre propose une excellente photographie de la "middle class" américaine, les personnages sont fouillés et l'histoire est intéressante. Le lecteur est transporté dans un monde sans repère, dont la façon de penser semble éloignée de nos standards européens.
Et c'est là que le bât blesse. La traduction de l'américain est approximative, ce qui rend le style lourd par moments.
Certains passages sont incompréhensibles et rendent la lecture difficile.
De plus la longueur de ce livre de 700 pages peut ennuyer, 400 auraient suffi et dynamisé le récit.

Un livre que je ne conseillerai pas, mais qui doit être plus intéressant en V.O.

Eric31 - - 58 ans - 5 mars 2012


j'ai rien compris 1 étoiles

250 pages et j'ai dit stop. Je m'ennuie. On raconte des histoires sur des personnages mais ça m'a semblé insignifiant. Comme si on faisait un film avec des images de caméras de surveillance.

Trankilou - - 61 ans - 28 janvier 2012


rapiéçage 1 étoiles

Tout d'abord, l'écriture : insipide, aussi bien dans le style, navrant d’indigence, que dans le choix des mots, qui semblent uniquement sortis d'un dictionnaire pour écolier.

Et pour le reste ... une compilation de pensées jetées sur le papier, sans queue ni tête, dont le contenu pourrait être condensé sans perte en 20 pages.

En somme, un roman affligeant.

Ecocool - - 55 ans - 27 janvier 2012


RASOIR 3 étoiles

J’ai eu énormément de mal à terminer ce livre et j’ai voulu l’arrêter dix fois. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai continué parce que cela n’en valait pas la peine.
Histoires de relations : parents-enfants pour le moins maladroites, de couples déséquilibrées, d’amitiés exclusives et malsaines qui se jouent au niveau de la compétition, de voisins qui se détestent… Rien de très agréable. Walter Berglund aime Patty, qui tente de séduire son meilleur ami rockeur, Richard Katz. Une fois Walter et Patty mariés, leur famille semble parfaite jusqu’à ce que tout éclate : leur fils Joey part habiter chez la voisine dont la fille est sa petite copine et Patty entre dans une série de dépressions arrosées à l’alcool. Encore une fois, Connie, la petite amie, vénère son homme et est prête à tout accepter pour ne pas le contrarier, alors qu’il tente de séduire la sœur de son meilleur ami à lui. Toutes les histoires se répètent de génération en génération.
Pendant ce temps, Walter s’était lancé dans un projet pseudo-écologique qui consistait à dévaster les milliers d’hectares pour creuser une mine à ciel ouvert de charbon en contrepartie de quoi une seule espèce d’oiseau sur cette terre serait soi-disant sauvée de l’extinction : DE-BI-LE ! La naïveté a ses limites, tout de même !
Le titre est comme un leitmotiv qui revient régulièrement dans la bouche des personnages : tandis qu’ils disent se sentir libres, le contraire nous saute aux yeux…
Ce livre est inintéressant et d’une longueur mortelle (: plus de 700 pages).

Pascale Ew. - - 57 ans - 9 janvier 2012


Excellent ! 8 étoiles

Et oui, moi aussi j'ai succombé comme Jules et Jeparo au style et à l'histoire de Franzen. Ou plutôt, aux histoires de Franzen. Ce livre est un tableau très artistique, très détaillé, très touchant de l'Amérique sur les 40 dernières années.
Bon, c'est un peu sombre, tout le monde ou presque touche de très près la dépression, mais on retrouve, magnifiquement bien dépeint, tous nos petits dilemmes actuels : la crise (et oui encore et toujours), la guerre en Irak et en Afghanistan, la protection de l'environnement (on passe du greenwashing aux leçons de morale ne s'appliquant bien sûr pas à soi-même), la relation à l'argent, le besoin de reconnaissance...
Franzen a le don de mettre en évidence que tout n'est pas tout blanc ou tout noir, que chacune de nos vies ont leur part de gris.
Je ne connais pas les Etats-Unis, mais ce tableau me semble assez réel et est plutôt convaincant... malheureusement !
Pour les détracteurs du livre, je dois quand même reconnaître que j'ai eu du mal à accrocher au départ mais, surtout, surtout, qu'ensuite j'ai avalé le reste du bouquin !!

Saperlipop - - 42 ans - 23 novembre 2011


plutôt comme Jules... 10 étoiles

Comme quoi le même livre peut susciter des positions différentes !
Moi ce serait plutôt comme Jules : j'en garde l'impression d'avoir été percuté par un camion d'intelligence ; les personnages sont d'une finesse et d'une richesse comparables à ceux de Philip Roth (qui ne tarit pas d'éloges pour Franzen).
Si au démarrage on peut craindre une grosse caricature qui louche vers le soap télévisuel (les 50 premières pages), la suite vient balayer cette impression en découvrant les cinq personnages qui vont sans cesse en s'affinant.
A ne surtout pas lire à toute vitesse, le trésor de ce texte réside dans les détails, la juxtaposition d'adjectifs choisis avec grand soin, pour ne citer qu'un exemple.
Un immense roman !

Jeparo - Bruxelles - 59 ans - 15 octobre 2011


Banal, bavard, médiocre, ch... 3 étoiles

Les états d'âme de la famille bourgeoise américaine, ses relations particulières avec ses rejetons, son égoïsme individuel, on connaît ; ces sujets ont été traités par des romanciers autrement talentueux. Alors quoi de neuf ici à part la promo anonyme ?

J'ai laissé le livre après 200 pages, je ne connaîtrai pas la fin de l'histoire, je me demande si je vais m'en relever.

Tanneguy - Paris - 85 ans - 7 octobre 2011


A la limite de l’ennui 4 étoiles

Livre extrêmement bavard qui raconte 718 pages de petits riens insignifiants de la vie quotidienne de famille, de couple et de voisinage.

Il s’agit d’une peinture contemporaine de personnes appartenant à la classe moyenne supérieure américaine. Ce sont des personnes que l’on peut considérer comme les plus intelligentes intellectuellement. Mais elles ne sont pas forcément les plus heureuses car ils se posent des problèmes compliqués qui les empêchent de vivre. De plus, elles se font manipuler aisément par ceux qui flairent l’argent considérable qu’il est possible de gagner sous couvert de protection de l’environnement ou d’aide humanitaire.

L’autobiographe, personnage principale, parle d’elle-même avec une fausse condescendance auto-apitoyée de gentille femme au foyer qui élève ses enfants et ne sait pas quoi faire d’autre de ses journées ensuite.

Le style est heureusement alerte et le tout se lit comme une conversation entre amis, style « café du commerce ».

Il ne reste cependant rien de profond quand on repose cet ouvrage qui fait donc partie de ma catégorie « vite lu, vite oublié » car il ne possède pas beaucoup de consistance.

IF-0911-3785

Isad - - - ans - 17 septembre 2011