Le royaume de Borée, tome 1: Oktavius
de Jean Raspail, Jacques Terpant (Scénario et dessin)

critiqué par Ibère, le 23 août 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Les débuts d'un Monde
Après son adaptation très réussie du Roman de Jean Raspail : « Sept cavaliers », Jacques Terpant propose le premier tome d'une autre BD adaptée de cet auteur « Le royaume de Borée ».
Dès les premières planches on est aspiré par le monde de ce maitre de la couleur. Et les mots de Raspail, ou le scénario de Terpant car on ne sait plus, quand il emprunte à l'auteur ou pas, et c'est là la clé de la réussite de ce premier album (3 autres sont annoncés) qui nous emmène, dans un monde inexploré, au milieu du 17 ème siècle, dans une principauté fictive, coincée entre Finlande, Russie et l'inconnu qui réside entre Ragen, dernière ville frontière et l'immensité des forêts et taïgas qui bute sur la mer de Barents.
Un cadet de Famille, Oktavius Pikendorff, va être attiré par ce monde et le premier à en découvrir l'un de ses secrets: le petit homme couleur d'écorce. Des personnage attachants et haut en couleurs, des décors et costumes magnifiques, un ton inégalable, rare en bande dessinée. Des thèmes forts, la fidélité, la transmission, le rêve, bref une très grande bande dessinée !.
Vers l'Est! 9 étoiles

Superbe! Terpant continue d'écrire avec brio la saga des Pikkendorf, famille "fil rouge" des rêveries de Jean Raspail...
Le voyage, l'inconnu, voilà ce qui réunit les deux séries que sont le Royaume de Borée et Sept cavaliers, avec, pour les personnages des albums, une volonté, celle de s'échapper de la réalité et d'explorer les lisières de leur imagination. Mais parfois, cette imagination et la réalité peuvent faire bon ménage.

Terpant s'améliore encore dans son dessin il me semble; il nous offre une ouverture vraiment magnifique avec les deux premières planches, succession de cases représentant la nature dans toute sa beauté. Seule parfois l'attitude des personnages en pied semble un peu raide.
Le scénario est impeccable bien entendu, et les dialogues très léchés et une certaine solennité se détache de l'ensemble. Un vrai bon moment de lecture!

Vince92 - Zürich - 47 ans - 9 avril 2016