Sang frais pour le troyen
de Éric Verteuil

critiqué par Kalie, le 19 août 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
L’Iliade revu et corrigé
Hélène, épouse de Ménélas, un riche armateur grec, découvre le vrai visage de son amant, Pâris, un industriel mystérieux. Sadique et pervers, ce dernier torture et tue des innocents dans une bastide difficile d’accès et loin de tout. Mais Hélène a une autre révélation tout aussi terrible. Elle est l’objet d’une machination orchestrée par son mari Ménélas, sa sœur Clytemnestre, sa nièce Iphigénie et une bonne partie de sa famille (Oreste, Electre, Achille, Agamemnon…) mais aussi par des collaborateurs (Pylade, Egisthe, Ulysse dont la femme Pénélope fait de la tapisserie et le fils Télémaque ne pense qu’aux bateaux…). En effet, tous connaissent la vérité sur Pâris et ses jeux inavouables. Ménélas a envoyé Hélène dans les bras de Pâris avec l’idée qu’elle puisse le compromettre pour s’emparer de ses sociétés. Furieuse, Hélène décide de se servir de Pâris pour se venger de sa famille et surtout de son mari qui a accepté d’être cocu par pur intérêt. Elle n’hésite pas, par exemple, à utiliser les rancœurs accumulées d’un fils pour torturer et tuer la mère. Bref, la famille s’éclaircit de plus en plus dans l’immoralité la plus totale.

« Sang frais pour le troyen » est le huitième et dernier roman de la collection Gore signé Verteuil (pseudonyme). Les auteurs (Alain Bernier et Roger Maridat) les plus prolifiques mais pas les plus talentueux de la collection signent là un roman médiocre dans lequel ils enfilent les scènes de torture comme des perles. Ces scènes ne varient pas beaucoup de celles déjà lues dans les précédents Verteuil. Elles sont répétitives, de mauvais goût et frisent le ridicule par leur invraisemblance. De plus, comme l’histoire passe en second plan, le résultat est très décevant.