Chasse à l'homme au Pérou
de Gérard de Villiers

critiqué par Noir de Polars, le 17 août 2011
(PARIS - 56 ans)


La note:  étoiles
Un vrai S.A.S pur jus
Le mot de l'éditeur

Les membres du Parti Communiste Péruvien, plus connu sous le nom poétique de Sentier Lumineux, s'appliquent, avec succès, à déstabiliser la fragile démocratie déjà fragilisée par une crise économique épouvantable.
Alors que le gouvernement avait décidé de lutter contre le Sentier Lumineux, avec l'aide de la CIA, l'homme qui tient les clefs du Parti, c'est le "camarade Gonzalo ,", en d'autres termes, Manuel Guzman, insaisissable, en fuite depuis quatre ans, dangereux et extraordinairement prudent.
L'idéal serait de remonter jusqu'à lui et de le contraindre à divulguer les rouages secrets de l'organisation clandestine.
Comment Malko, étranger au pays, ignorant tout des rouages subtils qui unissent ou divisent les hommes, parviendra-t-il à débusquer celui qui échappe, depuis quatre ans à tous ceux lancés à ses trousses ?
Seule la sublime Monica, pasionaria, s'enflammant pour toutes les causes utopiques et violentes ... et pour les hommes susceptibles de calmer ses ardeurs amoureuses, sera à même de lui apporter quelques consolations ...
Une mission longue, périlleuse et délicate pour éviter un bain de sang dans un pays où la réponse des adversaires ne se fera pas attendre : brutale et ... définitive.

Critique

Chasse à l’homme au Pérou est un « vieux » S.A.S, autrement dit un « vrai » d’abord édité chez Plon, écrit par un Gérard de Villiers au mieux de sa forme, et non un de ceux que sa maison d’édition a par la suite fait rédiger par une armée de nègres, et qui ne brillent ni par leur originalité ni par leur style.

Le prince Malko Linge, contractuel à la C.I.A, est en mission au Pérou, chargé de retrouver, puis livrer ou éliminer le chef du sentier Lumineux, organisation d’inspiration maoïste, décidée à conquérir le pouvoir. Des affreux, mais ceux d’en face, les policiers de la Dircote, la police secrète péruvienne, les valent largement sur l’échelle du sadisme et de l’horreur. Malko remplira presque entièrement sa mission, mettant la main sur l’organigramme de l’organisation de « subversivos », mais laissera, généreux et humain, finalement partir son chef, gravement malade, non sans avoir veillé à la sécurité et au bien être matériel de la jeune « chula » qui s’était attachée à son corps d’athlète européen.

Un S.A.S bien écrit, littéralement bourré de rebondissements (un à la page !) et fourmillant de détails sur le Pérou des années 80 (l’ouvrage a été publié en 1985). Le prince Malko se sort de situations désespérées, séduit chaque fille de rencontre, tue froidement une fois. Les invraisemblances ne manquent pas, surtout vers la fin, et c’est plutôt dommage. A cette réserve près, il s’agit d’un excellent S.A.S qui tient en haleine et tient autant du guide de voyage que du polar.