La parole perdue
de Violette Cabesos, Frédéric Lenoir

critiqué par Jules, le 15 août 2011
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
Très bon livre
Il n'est vraiment pas dans mes habitudes d'être attiré par ce type de livre. J'ai donc cédé aux insistances de ma femme. Bien m'en a pris.

J'adore l'art et j'adore l'histoire, je me suis dit que j'allais être gâté.

Toute cette histoire tourne autour du Christ et de l'église, ce qui me passionne moins.

Deux équipes d'archéologues totalement indépendantes évoluent dans cette histoire. L'une travaille essentiellement du côté de l'abbaye de Vézelay et l'autre à Pompéi.

Où est le lien ?... Johanna qui dirigeait auparavant une équipe sur le Mont St Michel avait eu trois morts. Aujourd'hui à Pompéi ils ont trois meurtres.

Mais il n'y a pas que cela qui relie les deux groupes. La petite fille de Johanna qui dirige à Vézelay est littéralement hantée, la nuit, par des éléments de Pompéi au point que sa vie est en danger.

Un parchemin, qui serait les dernières paroles du Christ à Marie de Béthanie, devrait être trouvé dans les fouilles. Une certaine Livia, a l'époque, en a été la seule et unique conservatrice et est morte ensevelie dans les cendres de Pompéi. Or c'est elle qui hante les nuits de Morgane.

Nous allons donc avancer avec une double impatience: qui tue des archéologues à Pompéi ? Le secret de Livia va-t-il être trouvé, Morgane libérée et quel est-il ce secret qui pourrait bousculer beaucoup de choses dans l'église ?

Nous apprenons beaucoup de choses sur le mode de vie des romains, la civilisation mais aussi leur cruauté Le passage où Néron fait exécuter les chrétiens est terrifiant de réalisme. Quel rôle jouaient encore les religions du temps de ces empereurs décadents ?

Mais aussi nous en apprendrons pas mal sur les abbayes et les abbés qui n'hésitaient pas à tricher avec les reliques pour attirer les gens, les dons et développer l'abbaye.... Ici on s'arrache des soi-disant restes de Marie Madeleine quitte à en prendre à de simples cadavres ou à fabriquer une statue à l'intérieur de laquelle ils mettent un faux parchemin qui l'authentifierait....

Le suspense est important et ce livre est très dense. Mais qu'est ce qui est vraiment historique et qu'est ce qui ne le serait pas ? A vous à vous faire une idée !
Tout aussi excellent que "La promesse de l'ange" 10 étoiles

Six années sont passées depuis le départ de Johanna du Mont-Saint-Michel. Et c'est avec grand plaisir qu'on la retrouve, maman d'une petite Romane, à Vézelay.
"La parole perdue" suit la même trame que le premier roman "La promesse de l'ange", mélange du passé et du présent. D'ailleurs, beaucoup de références au premier roman y sont faites. Ici, il y a trois histoires en parallèle : ce qui s'est passé sous l'empire romain à Rome jusqu'à la disparition de Pompeï, Vézelay à l'époque médiévale (on y retrouve frère Roman) et Vézelay et les fouilles à Pompeï de nos jours. Un roman très captivant tout en étant très instructif. Quelle que soit l'époque, on est imprégné par l'atmosphère, l'Histoire et les personnages. Le rythme s'accélère au fils des pages, autour d'une énigme vieille de deux mille ans, jusqu'à ce que le passé rejoigne le présent.
Un thriller historique et métaphysique melangé à un jeu de piste archéologique, c'est un savant mélange qui tient le lecteur en haleine et qu'on peine à lâcher. J'ai lu les 690 pages en seulement quatre jours. Ce roman est vraiment excellent même si je trouve la fin un peu frustrante. Si vous avez aimé "La promesse de l'ange", il vous faut lire cette suite absolument.

Cristina21 - - 50 ans - 12 juillet 2015


Du vent 5 étoiles

Les commentaires précédents ayant parlé du fond, je me limiterai à exprimer mon sentiment après cette lecture.
Dès les premières pages, on s'attend à une énigme qui va nous tenir en haleine, pour découvrir la clé de tels mystères.
Mais on ne découvrira pas grand chose. Finalement le livre nous embarque dans une histoire qui ne débouche sur rien, sinon sur une fausse piste.
Et n'espérez pas retrouver la fameuse parole... Elle restera perdue !
Du vent, beaucoup de vent.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 14 mars 2014


Pas mal mais... 6 étoiles

J'avais vraiment bien accroché au précédent "La promesse de l'ange" et à "L'oracle de la Luna" écrit en solo par Frédéric Lenoir. Je partage l'avis général à savoir que je m'attendais à mieux. Le coup de la fille qui fait des rêves historiques sur fond de réincarnation, on le voit arriver à 15 kilomètres, ça aurait dû être mieux exploité. Le fait de revenir au précédent ouvrage est perturbant, je l'avais en partie oublié d'où on se perd parfois, surtout à la fin. L'explication des 3 meurtres est crédible, mais le choix de faire l'héroïne la cible suivante est un peu grandguignolesque. Quelques longueurs, on se surprend à lire en diagonale des passages entiers surtout ceux du 20e siècle. Egalement relative déception sur la fin, on s'attendait à quelque chose de fort et même si on se doute que le Christ dans cette configuration aurait très bien pu avouer ses propres péchés, on aurait bien aimé que les auteurs aillent jusqu'au bout plutôt que de nous faire saliver pour rien. Dommage car la fresque sur la Rome Antique et Pompéi est superbe. D'où le fait qu'on ne peut être totalement déçu au sortir d'un tel livre

Warrel62 - - 54 ans - 31 décembre 2013


Déception 3 étoiles

Quelle déception !
J'avais beaucoup aimé "La Promesse de l'Ange". Cette ... suite ... ou séquelle, ne mérite pas le détour. Si l'histoire en elle même tient ses promesses, elle se termine en queue de boudin. L'intrigue ne mène à rien. Pire, le dénouement final est aussi tarabiscoté qu'improbable, il paraît presque ... improvisé, comme si l'auteur l'avait écrit sous la contrainte. On passe un bon moment jusqu'aux quelques derniers chapitres, puis on reste retombe de haut, de très haut. Et on se sent floué d'avoir consacré toutes ces heures à cette lecture pour ... rien. Une perte de temps. Il n'y a pas d'autre mot. Dommage.

HakuRyoku - - 60 ans - 29 octobre 2013


Confus et biscornu 4 étoiles

J'avais lu d'une traite "la promesse de l'ange", mais celui-ci m'a laissée plutôt indifférente. Je me suis même lassée de la lecture avant la fin. Les époques se mélangent et s'interpénètrent, c'est le principe de ses romans, mais là cela devient vite incompréhensible...On peine à faire le lien entre Vézelay, Néron, Pompéi...les descriptions historiques sont documentées mais à mon avis sont trop précises et nuisent au style romanesque.
Une déception...

Melly - - 65 ans - 29 septembre 2011


Un puzzle peu crédible ! 4 étoiles

Johanna est une archéologue médiéviste, son dernier site de recherches se situe à la basilique de Vézelay, ville où elle s'est installée avec sa petite fille de 6 ans. Ses recherches se portent sur les origines du culte de Marie de Béthanie appelée aussi Marie-Madeleine. Tom est un ami de la médiéviste, il est archéologue également. Il travaille sur le site de Pompéi quand un jour il l'appelle pour lui annoncer qu'un membre de son équipe a été retrouvé assassiné dans un lupanar de Pompéi puis d'autres suivront. Les deux archéologues s'associent pour comprendre les raisons de ces meurtres et découvrent en confrontant leurs recherches qu'une mystérieuse parole du Christ laissée par écrit dont Marie de Béthanie fut le garant pourrait bien être à l'origine de cette déferlante d'assassinats. Une partie du roman remonte aux souches de cette parole par l'intermédiaire de Livia, esclave persécutée pour sa foi du temps des premiers chrétiens. Une autre partie du roman est consacrée aux moines du Moyen Âge qui ont instauré le culte de Marie Madeleine. Un jeu de piste sur l'histoire de la religion chrétienne qui avait tout pour me plaire, mais qui m'a bien déçue tant le jeu des archéologues et de la petite fille sont incohérents et bien peu crédibles. De plus la fin de l'histoire est cousue de fil blanc sans compter les nombreux retours sur le précédent roman dont Johanna est déjà l'héroïne que je n'avais pas lu m'ont lourdement ennuyée. Dommage parce que tout le côté historique notamment la vie du temps de la Rome antique est passionnant finalement je me serais presque contentée de cette période-là.

Oops - Bordeaux - 58 ans - 22 août 2011