Laidlaw
de William McIlvanney

critiqué par Pietro, le 4 août 2011
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Très déçu
Ce roman, le premier de la série qui met en scène l'inspecteur écossais Laidlaw, est souvent présenté comme un sommet du polar noir.
L'écrivain Ross MacDonald a dit de ce roman: "J'ai rarement été aussi séduit par un style ou aussi captivé par un personnage qu'en lisant Laidlaw. Mc Ilvanney a ouvert une nouvelle voie et doit être félicité pour son talent et son audace."
Très honnêtement, à la lecture de ce roman que j'ai eu toutes les peines du monde à terminer, je n'ai pas identifié de nouvelle voie, ni trouvé une quelconque originalité à ce personnage d'inspecteur mélancolique, comme il y en a tant dans le roman policier.
La trame est des plus classiques:
Dans un Glasgow crépusculaire, Laidlaw enquête sur le meurtre d'une jeune fille. Laidlaw veut identifier le meurtrier, mais il veut aussi le soustraire à la vengeance populaire. Car la pègre recherche l'assassin pour le mettre à mort.
Une intrigue plate, une narration trop lente, des personnages flous, trop flous, certains passages sont incompréhensibles.
Bref une vraie déception pour moi.
Laidlaw - 1 7 étoiles

Ce premier opus d'une trilogie qui, en réalité, est une pentalogie (outre les trois romans de la trilogie, les deux autres étant "Les Papiers de Tony Veitch" et "Etranges loyautés", on a aussi "Big Man" qui reprend rapidement le personnage de Laidlaw, mais alors très rapidement, et "Rien que le noir", publié après la mort de l'auteur et achevé par Ian Rankin, fameux auteur écossais et fan de McIlvanney) n'est pas le meilleur du lot, mais reste un bon moment de lecture, dans lequel on découvre un personnage principal, l'inspecteur de police Jack Laidlaw (de la police de Glasgow), assez curieux. Tourmenté, humain, drôle parfois, incongru souvent, mal-aimé de sa hiérarchie et de ses collègues, une sorte de Lloyd Hopkins (voir la trilogie du même nom, de James Ellroy) écossais et un peu avant l'heure, ce premier roman datant de 1977, soit 4 ans avant "Lune sanglante", le premier Hopkins.
Une jeune fille est retrouvée morte, violée et assassinée. Le père, un homme rustre aux relations douteuses, laisse entendre partout que si on lui retrouve le tueur, il se fera un malin plaisir de lui régler son compte (on imagine lentement, avec une cuillère rouillée et un chalumeau). Laidlaw enquête sur le meurtre, avec l'aide de Harkness, un jeune officier. Il va tout à la fois essayer de retrouver le tueur que d'essayer de le protéger de la vindicte populaire et pégreuse.
Le truc pas mal, qui fait très "Columbo", c'est que dès les premières pages on sait qui est le tueur. On n'arrive pas vraiment à lâcher ce roman malgré cela, et malgré des passages un peu moyens. L'atmosphère est sépulcrale et curieuse, le roman se lit vite, assez court (310 pages, 49 chapitres !), on en redemande. Sa réputation est peut-être un peu exagérée, mais comme les deux romans suivants sont meilleurs, pas tant que ça. La trilogie "Laidlaw" est vraiment excellente dans l'ensemble.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 22 août 2023