Rhum Caraïbes
de Maxence Fermine

critiqué par Pascale Ew., le 3 août 2011
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Réaliser ses rêves
Ce roman est presque comme un conte qu’on raconterait aux enfants avant qu’ils ne s’endorment, par épisodes. Aristide Sainte-Rose est un personnage guadeloupéen fantasque qui papillonne de projets en projets, tous plus farfelus les uns que les autres et se passionne plus pour la chasse au trésor que par la routine de la réussite. Il a épousé Elora, qui lit l’avenir dans les rêves, et lui a donné cinq enfants. Il a tâté d’un peu tous les métiers : ouvrier dans une bananeraie, musicien ambulant, bricoleur fou, vendeur de bonbons magiques, chercheur de trésor, créateur d’une ferme aux papillons… , mais tous ses projets échouent jusqu’à ce qu’il finisse enfin par s’enrichir grâce à l’achat d’un alambic et le commerce du rhum. Il se croit hanté par un ancêtre, ancien esclave devenu pirate qui aurait été maudit par un chaman pour sept générations. Ses enfants ont des vies aussi rocambolesques…
La fantaisie de ce récit et ses personnages hauts en couleurs nous font passer un très bon moment.
Iréel, enchanteur et poétique 9 étoiles

Fermine, pareil à lui-même, est toujours envieux de nous emmener à travers le monde ou dans différentes époques dans un style très plaisant et accrocheur. Le personnage central de ce livre, Aristide Saint-Rose, est très attachant et pourtant, malgré la malédiction qui le frappe, il reste toujours optimiste. Je n'ai jamais été déçu après avoir refermé un roman de cet auteur qui a le don de faire rêver le lecteur par ses histoires enchanteresses, irréelles et pourtant souvent dramatiques. Une bonne recette et donc aussi un très bon moment de lecture.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 25 juin 2012


Exotique 6 étoiles

Roman exotique délassant, les noms antillais font rêver ! L’écriture est savoureuse par son humour : entre Candide et Don Quichotte. Elle incite à une vue optimiste du monde par la joie de vivre dans laquelle baigne le roman. Le héros est entouré d’une famille fort pittoresque et d’une femme exemplaire, prête à tout pour encourager ses nouvelles initiatives. Mais il y a peu d’intrigue, plutôt une série d’aventures cocasses se terminant invariablement sur des échecs. Toute l’imagination puissante du héros vise un seul but : devenir riche… . N’est ce pas cela la malédiction qu’affronte sans le savoir, toute la famille ? Un vieux rêve de piraterie ?
Et le vieil homme centenaire termine sa vie dans la solitude la plus complète, se sauvant par l’écriture, certes, mais cette fois c’est lui-même qui accomplit un geste définitif qui raye son existence et le renvoie ironiquement à la poussière. Et non plus, le destin.

Deashelle - Tervuren - 15 ans - 16 novembre 2011