Le départ
de Nimrod

critiqué par CC.RIDER, le 23 juillet 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Ennuyeux narcissisme
Le narrateur est un jeune tchadien passionné de littérature et fils du pasteur d'un village de la brousse profonde. Il est allé au collège puis au lycée et aspire à devenir professeur de lettres. Pour éviter d'être troublé par les charmes des filles de son âge, il se réfugie dans l'étude de la philosophie et de la théologie et devient un spécialiste de la Bible dont il apprend des passages entiers par coeur. Au moment des troubles causés par l'arrivée au pouvoir d'Hissène Habré, il doit quitter N'Djamena pour se cacher à la campagne. C'est là qu'il perd son frère.
Ce très court texte (101 pages) n'est pas présenté comme un roman mais comme un récit. En effet, Nimrod raconte d'une manière plutôt poétique, la réalité de sa vie, de ses pensées et de ses désirs. Rien de cet exercice de narcissisme n'est raconté simplement, tout est ampoulé, filandreux voire biscornu. Le lecteur doit deviner la réalité de l'évènement au détour d'un mot ou d'une expression. Il finit très vite par s'ennuyer en lisant cette histoire nombrilique, sans véritable style ni consistance.