Petit papa pourri
de Joseph Hansen

critiqué par Yeaker, le 20 juillet 2011
(Blace (69) - 50 ans)


La note:  étoiles
Pour certains c’est Larsson pour d’autres Connelly ou Mankell, pour moi c’est Joseph Hansen.
Certes, le livre n’est pas le meilleur de la série mais une des pièce du puzzle de la vie de Dave Brandsetter, enquêteur d’assurance. En effet les romans de Joseph Hanson sont un savant mélange d’enquête et de vie privée. Ce livre est une pièce rare puisqu’il n’existe qu’en Série Noire première édition avec la pub au dos.

Dans un Los Angeles froid et pluvieux (ça change !) Dave enquête sur le remboursement d’une assurance vie suite au meurtre de jeunes filles par un gourou qui a pris la fuite.
Trouvant le domicile du demandeur Westover déserté avec précipitation, il décide de retrouver sa trace. Côté vie privée, la particularité de notre personnage est son homosexualité, je le précise car bien que jamais décrite (nous ne sommes pas dans un SAS) la vie sentimentale de Dave est souvent évoquée en particulier dans ce roman. Il est question aussi de sa belle mère qui va se remarier avec un drôle de gus qui drague Dave, d’une Triomph qui ne donne pas satisfaction avantageusement remplacée par une Jaguar. J’ai oublié de dire que Dave n’a pas de problème d’argent.
Ce n’est pas une littérature de haut niveau, mais une lecture détente de très bonne qualité, ce qui est plus que rare. Le point fort de l’auteur étant les descriptions des lieux :

« Il y avait aussi ce qu’un écriteau délavé appelait « musée du désert et boutique de souvenirs », où l’on pouvait admirer un serpent à sonnettes à deux têtes et acheter des cartes de mines abandonnées et de villes-fantômes. Une bâtisse en planches avec une fausse façade haute prétendait au titre de « saloon ». Un amateur de fleurs sauvages fatigué pouvait même dormir à Perez, au Motel des Coureurs de Routes, six bungalows miteux, chacun avec son bout de jardin de cactus. « Chambres libres », naturellement. »

Bonne lecture