La Menteuse
de Jean Giraudoux

critiqué par Lobe, le 16 juillet 2011
(Vaud - 29 ans)


La note:  étoiles
Mentir pour accéder à la vérité
Pioché au hasard dans la bibliothèque de mes parents, emporté en voyage juste parce son odeur était parfaite, je pensais lire en La menteuse un écrit que j'oublierais immédiatement. L'erreur est humaine.
D'erreurs, Nelly en fait d'ailleurs plus d'une dans ce court roman, et sa plus importante est de mentir à l'homme qu'elle aime pour ne pas le perdre. Seulement, Jean Giraudoux ne se contente pas de décrire le comportement surprenant de Nelly face aux deux hommes qui partagent sa vie; il tisse toute la psychologie de cette femme désorientée, sûre seulement que l'absence de Reginald signerait la fin de toute possibilité de bonheur dans sa vie.
Publié après la mort de Jean Giraudoux, ce texte possède la même force que ses pièces de théâtre, et la même écriture souple et charismatique.