Suicide et inversement
de Jeanne Rivoire

critiqué par Isad, le 10 juillet 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Le vide de la dépression
Le roman est centré sur la dépression d’une personne qui a tout pour être heureuse mais qui se sent vide. Elle a bien le sentiment d’appartenir à une élite de par sa famille mais les injonctions de ceux qui vont bien et sont incapables de combler son mal-être sans cause apparente.

Ce n’est pas un livre très gai. Il essaye de faire comprendre la maladie de l’intérieur dans un style varié (phrases hyper longues, démonstrations, descriptions, monologues, ..). On se félicite ... de parvenir à la fin, et de ne pas connaître personnellement ce déséquilibre !

Agathe nous retrace sa vie de petite-fille qui a vécu en Italie puis est venue en France où ses parents ont divorcé. Elle parle de son père que la famille bourgeoise trouvait faible (envers la boisson et car il n’a su garder son travail pendant une période de sa vie). Elle raconte sa relation avec sa mère qui fréquente les milieux artistiques. Elle était très protectrice lorsqu’elle était petite puis à l’adolescence lui a demandé d’être forte et autonome, lui reprochant d’être comme son père.

Agathe se raconte tout à tour anorexique et boulimique, dépressive, s’automutile et a des phobies. Elle est soignée à coup de médicaments ou de thérapies et ne sait pas ce qu’elle veut faire de sa vie : une année non terminée dans la concurrence une école de commerce, suivie de cours de théâtre où la compétition est tout aussi acharnée. Vient ensuite la tentative de suicide et la reconstruction pendant 9 ans avec une psychothérapeute jusqu’à ce que celle-ci la déclare guérie.

IF-0711-3753