Le Don
de Vladimir Nabokov

critiqué par Ravenbac, le 10 juillet 2011
(Reims - 58 ans)


La note:  étoiles
Eblouissante virtuosité
Quand on évoque les meilleurs romans de Nabokov, on cite « Lolita », « Feu pâle » ou « Ada ou l’ardeur ». On oublie « Le don », publié en 1937.
Le Don est un formidable roman d’amour : amour de Fiodor, jeune émigré et poète russe, pour la belle Zina ; et pour son père, entomologiste et aventurier fantasque trop tôt disparu dans les confins de l’Asie ; et surtout amour de Nabokov pour la littérature russe qui écrivait en 1962 : « C’est le dernier roman que j’ai écrit, et que j’écrirai jamais en russe. Son héroïne n’est pas Zina, mais la littérature russe. »
Avec « Le don », roman d’une éblouissante virtuosité, Nabokov prenait congé du russe pour ne plus écrire qu’en anglais.