Dors tranquille, Katherine
de Charles Exbrayat

critiqué par CC.RIDER, le 6 juillet 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Exbrayat sous l'influence de Simenon
A Stuttgart, une jeune femme est retrouvée étranglée. D'origine modeste, elle vivait des cours de violon qu'elle donnait. L'inspecteur Kurt Possberg est chargé de l'enquête qui lui permet de revenir à Heidelberg, ville qu'il avait quitté dix années plus tôt suite à une déception amoureuse. A peine arrivé, il se retrouve en butte à l'hostilité de la bonne société qui semble protéger le criminel sans doute issu de ses rangs...
Un roman policier qui fait la part belle au social et aux ambiances dans l'Allemagne de l'après-guerre. On peut y déceler avec un certain amusement une influence du grand Simenon. Les puissants s'y protègent les uns les autres avec un beau cynisme. Policiers locaux, hommes politiques et autres gens du barreau tous copains et coquins. Possberg se retrouve vite seul contre tous avec une énigme insoluble et en position fort difficile. La fin ne manque pas de rebondissements, le genre oblige. Une lecture aisée mais convenue pour une histoire de mésalliance somme toute bien ressassée dans la littérature de cette époque.