L'enjeu
de Jack London

critiqué par Tistou, le 6 juillet 2011
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Au coeur d’un combat de boxe
Très court ouvrage présenté sous forme audio, avec accompagnement musical. Ce texte de Jack London traite de ce qui aurait été une de ses passions : la boxe. Il s’y adonnait, dit-on, très régulièrement. De la boxe mais pas que de la boxe, Jack London oblige. Il y est question aussi des différences sociales, du mépris des classes aisées pour celles laborieuses, et plus encore pour ceux qui gagnent de l’argent à coup de poings.
C’est le cas de Joe, ouvrier tout ce qu’il y a de plus sage, qui a de l’or dans les poings même si ça n’est pas encore son gagne-pain. Joe a une autre passion ; Geneviève. Autre personnage sage, Geneviève a été en quelque sorte recueillie par un couple de commerçants juifs, les Silverstein, une vraie caricature en l’occurrence ! Lui, soumis à sa femme, assiste et parie néanmoins aux combats de boxe. Elle, super-protectrice et percluse d’idées toutes faites qui concluront le malheur de Geneviève.
Geneviève découvre le monde de la boxe le jour du dernier combat de Joe. C’est son dernier combat, qui doit lui laisser un pécule suffisant pour démarrer dans la vie avec Geneviève qu’il va épouser, et c’est son dernier combat puisque cette activité ne cadre pas avec la sage Geneviève. C’est déguisée en homme – combats interdits aux femmes – que celle-ci va venir voir pour la première fois Joe combattre …
Le combat lui-même représente la moitié de l’œuvre et il faut reconnaître que Jack London a su y faire passer tout son amour et sa connaissance du noble art. Ce sera cruel, douloureux, sanglant …, c’est certainement ainsi qu’est la boxe ? C’est surtout pour cette partie que vaut « L’enjeu ». Etant présenté sous forme de « Livre – Audio », sa lecture est rythmée de la musique jazzy de trois instrumentistes ; saxo, accordéon, batterie. Inutile de préciser que ceci est un drame plus qu’une bluette. Et drame avec pas mal d’idées reçues qui ressurgissent au passage. Qui ressurgissent d’autant plus que des années ont défilé sur le calendrier !