Les nouvelles nourritures
de André Gide

critiqué par Nance, le 5 juillet 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Carpe diem, camarade !
« Camarade, n’accepte pas la vie telle que te la proposent les hommes. Ne cesse point de te persuader qu’elle pourrait être plus belle, la vie ; la tienne et celle des autres hommes ; non point une autre, future qui nous consolerait de celle-ci et qui nous aiderait à accepter sa misère. N’accepte pas. Du jour où tu commenceras à comprendre que le responsable de presque tous les maux de la vie, ce n’est pas Dieu, ce sont les hommes, tu ne prendras plus ton parti de ces maux.
Ne sacrifie pas aux idoles. »

Suite de Les nourritures terrestres (1897), Les nouvelles nourritures (1935) ne m’a pas plus accroché. Je croyais que parce que c’était plus récent, que j’aurais pu plus me retrouver... En fait, ça a été pire. Après Les nourritures terrestres, c’est ici que j’ai saturé.

Ça été une différente lecture ennuyeuse. Je trouvais Les nourritures terrestres prêcheur et redondant, c’est aussi le cas de Les nouvelles nourritures, mais avec une couche de plus. Une couche de sucré que je n’ai pas été capable d’avaler.

Bien que le style soit différent, moins hybride, ça reprend quand même les mêmes idées d’être actif et non passif, vivre l’instant, voir Dieu dans la nature... mais j’ai trouvé ça plus fade que l’autre. Tandis que Les nourritures terrestres sent le combat de l’auteur contre son aliénation, ici il nous parle de qu’est-ce qui le rend heureux, sa petite recette du bonheur. Et j’en ai vomi ! Avec Les nourritures terrestres, ça fait presque 300 pages où il répète les mêmes choses ! Pas des mauvaises idées en soi, mais quand même... Il y a aussi que dans les idées avancées, il y a d’autres auteurs dont j’ai préféré leur façon de les exprimer comme Ambrose Bierce (sa tirade sur Cogito, ergo sum), Valery Larbaud (le voyage, le changement)...

Sans dire que c’était totalement mauvais, ni mal écrit, parce que oui ça a ses moments forts, c’est juste que je ne me retrouve pas dans ce livre, tout comme dans l’autre. Il faut dire que je suis une grande romantique et éternelle procrastinatrice (pourquoi faire aujourd’hui ce qu’on peut faire demain). J’ai trouvé ma lecture vraiment longue, peut-être que ça n’a pas été une bonne idée de lire les deux livres un à la suite de l’autre, mais enfin, ce n’est pas la fin du monde.

Enfin, si vous avez aimé Les nourritures terrestres, c’est probable que vous apprécieriez celui-ci aussi.