BirdoMigrado
de Giulietta Laki

critiqué par Bluewitch, le 25 juin 2011
(Charleroi - 45 ans)


La note:  étoiles
Oiseaux migrateurs
Birdomigrado. Ceux aux mille langues, ceux aux mille racines. Ceux de la terre et du ciel. Les yeux ouverts, les souvenirs comme des graines plantées bien au creux dedans. Les mots comme des chants. Messages creusés dans la page.

Et autour, ce monde où agir, réagir, être. Tout et multiple. Regards.

Et…

« - Coule l’encre contre le temps »

Ce fin livret-performance de Giulietta Laki - auteure migratrice née dans le monde le l’art et du théâtre - coule, s’infiltre, vibre de toutes les langues qui se parlent en elle. Comme des accents impressionnistes qui l’auraient marquée là, juste où il faut. Et qui reprennent leur vol, mine de rien, sur le papier.
Comme un vieil air à peine oublié.

« Ti ricordi quand’erravamo vecchi ? »
« Te souviens-tu du beau-temps, quand on était vieux ? »

Mots courbes et lignes.

« Toi qui lis TOURNE CETTE PAGE avec moi »

Invitation à saisir absolument. Sur le chemin de cette Babel de la poésie où tous voyagent ensemble. Français, allemand, italien, anglais… tous les mots se tiennent par la main. D’un point de vie à un autre.

« Spend some water
Water for life

You’ll grow
Deeper »

Grandir. Ecrire devrait juste aider à ça. Comme une musique intérieure qui nous rend un peu plus migrateurs.