Pour une poignée d'Helix Pomatias
de Michel Pagel

critiqué par Kalie, le 13 juin 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Abracadabrantesque
Le héros de ce roman est né le même jour que Gutenberg, l’inventeur de l’imprimerie. Immortel, il a le pouvoir de se projeter physiquement à l’intérieur des livres, d’en rencontrer les personnages et de changer la narration à l’insu de l’auteur. Au cours des années, il a notamment tué Hamlet, Shakespeare étant persuadé d’avoir apporté lui-même les changements.

De nos jours, notre héros alias Chris Malet travaille, sous le matricule d’agent FKR 626, pour le D.E.B.I.L.E. (Département d’Etude et de Bricolage Insidieux des Livres Etrangers), qui lui confie régulièrement des missions. Missions qui consistent à modifier des œuvres étrangères sur le point d’être traduites en français, afin que leur message ne vienne pas porter préjudice à la politique du gouvernement.

Cette fois, Chris Malet doit s’immiscer dans un livre d’horreur ! Dans ce roman, une jeune femme meurt en mangeant une douzaine d’helix pomatias (escargots de Bourgogne), spécialité gastronomique typiquement française. Pour le prestige et le commerce extérieur de la France, l’agent FKR 626 doit réussir sa mission…

L’histoire commence par la chute du personnage principal qui sort de sa douche et glisse sur une savonnette puis déclenche toute une suite de catastrophes pour enfin atteindre son téléphone qui ne cesse de sonner. La suite est du même tonneau : une succession de gags et de clichés pas toujours très fins. Ici, l’humour est à prendre au trente-sixième degré.

J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre car à trop vouloir jouer la carte de l’absurde, l’auteur m’a ennuyé. Quand tout est possible, même le plus improbable, où est le suspense ? où est l’intérêt ?

Michel Pagel termine en écrivant : "Vous le saurez en lisant notre prochain épisode : ET POUR QUELQUES HELIX POMATIAS (1) DE PLUS... Pour peu que l'auteur se décide à l'écrire un jour...
(1) Félicitations ! Vous êtes arrivés à la dernière note en bas de page de cet ouvrage ! Le calvaire est terminé !".

Il ne croit pas si bien dire.

C'est selon moi, un roman de la collection «Anticipation» hors norme mais médiocre.