L'arbre de vie
de Ross Lockridge

critiqué par Poignant, le 13 juin 2011
(Poitiers - 58 ans)


La note:  étoiles
Autant en emporte...
4 juillet 1892, comté de Raintree, Indiana. John Shawnessy, 53ans, prend le chemin de la gare de Waycross avec sa femme et ses trois enfants. Il va accueillir à la gare le sénateur Garwood Jones, un vieil ami, qui va passer brièvement dans sa ville d'origine alors qu'il se lance dans la campagne présidentielle à venir.
En cours de route, chaque étape est l'occasion d'un flash-back sur la jeunesse de John.
Fils d'un pasteur puritain également médecin, John a pour premier amour Nell, jeune élève de son collège. Mais c'est finalement avec Susanna, superbe fille du sud qu'il se marie et a un fils, Jim.
Sur fond de guerre de Sécession, Susanna sombre dans la folie...
C'est la lecture de « Dalva » de Jim Harrison qui m'a conduit à « l'Arbre de vie » (Raintree County). La mort de l'auteur Ross Lockridge en 1948 y est évoquée avec tristesse.
Jeune auteur de 33 ans qui vient à peine de publier sa première aeuvre, il se suicide alors que son roman connait le succès.
Assez connu aux Etats-Unis mais oublié en France, la dernière édition en français date de 1958, après la sortie d'un film adapté du roman avec Elisabeth Taylor et Montgomery Clift.
Les thèmes de la nostalgie, de l'amour de la nature, du middle-west ainsi que la structure en récits imbriqués sont une inspiration évidente pour l'aeuvre de Jim Harrison.
D'une structure innovante pour l'époque et d'un style élégant, « Autant en emporte le vent » inversé (le héros est un homme), parabole des désillusions des soldats revenants de la guerre, ce roman est réellement agréable à lire et ses personnages attachants.
Si vous le trouvez, n'hésitez pas à l'acheter.
A lire car c'est un roman référence de la littérature américaine.