Le clone triste
de Milan

critiqué par Kalie, le 12 juin 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Beaucoup de questions sans réponses
« Le clone triste-Dérive 1 » est le premier tome d’une série qui comprend deux tomes. Il précède « Le rire du Klone-Dérive 2 ».

Sur l’île spatiale d’Eden où s’est réfugiée l’humanité, RoyD est un clone orphelin. Son original, Roy Ghurdal a été assassiné. Défenseur des droits des clones, il n’avait pas que des amis… RoyD est obligé de se cacher car selon la loi du 7 mai 241, de l’ère spatiale, un clone orphelin est condamné. Les clones orphelins qui ne sont pas détruits sont en sursis. Ils participent alors à des combats de gladiateurs ou travaillent pour les compagnies d’extraction de minerai sur la Lune.

Les Pénitents, des fanatiques religieux, souhaitent la disparition des clones qu’ils assimilent à des créatures diaboliques. A travers le mouvement « Clone-libre », ils tentent de discréditer le mouvement pacifique « Emancipation des clones » créé par Sharon, la compagne de Roy Ghurdal, en attaquant des O (originaux) par des membres de leur secte qui se font passer pour des clones (en peignant leur main en noir, seul signe distinctif d’un clone).

En réponse, RoyD fonde un mouvement terroriste « les Affranchis ». DoganD, enquêteur, lui-même en sursis mais maintenu au regard de ses états de service, charge un couple de clones, en fuite pour le meurtre d’un O (en état de légitime défense), d’infiltrer le mouvement de RoyD pour le livrer à la police. TiborD et TanelaD, les deux amoureux, acceptent à la condition qu’une navette leur soit affrétée, non pas pour aller sur Mars (inhabitable) ni sur la Lune (présence des mineurs) mais… sur Terre !! Inhabitée depuis trois cent cinquante ans et réputée morte.

Le cadre futuriste est bien décrit, avec au début des chapitres des extraits de lois, des données politiques et scientifiques qui ont précédé la construction d’Eden. Le livre fourmille d’idées sympathiques comme la voiture, objet communautaire, limitée à 60 km/heure que l’on utilise lorsqu’un conducteur la laisse à disposition sur la route.

Par contre, on finit par se perdre un peu entre tous ces clones. L’auteur aborde de nombreux thèmes qu’il ne peut malheureusement pas suffisamment approfondir (l’amour entre clones, l’amour entre un clone et un original). Car on a parfois l’impression que le récit est à l’étroit dans la collection « Anticipation » habituellement réservée à de courts romans de SF.