Embrasser la vie
de Christine Arnothy

critiqué par Darius, le 24 mai 2002
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
une émigration hongroise
Je suis étonnée de ne pas trouver de critiques sur les nombreux livres rédigés par Christine Arnothy. Il est vrai que c'est tout, sauf de la grande littérature, mais ses romans sont distrayants et n’exigent aucun effort de lecture… Dans cet ouvrage, elle nous conte sa vie de jeune émigrée hongroise, fuyant le joug soviétique, ses mariages blancs ou de convenances et enfin, son idylle avec le directeur général du Parisien Libéré, de 25 ans son aîné, rencontré au cours de la remise du prix « Vérité » organisé par le journal et dont elle sera la lauréate.
Livre-justification, livre désabusé, livre-description de batailles juridiques, livre-recopiage, voilà comment je qualifierais ce bouquin de 415 pages…
Livre-justification de son premier mariage blanc avec un Français pour fuir la Hongrie, justification de son second mariage pour connaître l'acte sexuel nécessaire à l’écriture de son bouquin.
Livre désabusé devant ces Français et ce système juridique qui ne reconnaît pas le droit à l'amour.
Livre-description de batailles juridiques pour nous narrer les pieds de cochon imaginés par leurs conjoints respectifs et leurs avocats retors pour empêcher les divorces des deux tourtereaux et le remariage de la jeune écrivaine et de son directeur général, Claude Bellanger, ami intime de De Gaulle.
Livre-recopiage pour encenser son premier bouquin intitulé « J’ai 15 ans et je ne vais pas mourir » qui lui vaudra le prix Vérité en 1954.
A lire par ceux et celles qui sont friands (et pourquoi pas de temps en temps ?) de cancans, de rumeurs, d’histoires croustillantes sur la vie des autres.
Les magazines à sensation font bien leur beurre avec ce genre d'histoires, pourquoi pas les écrivains ?
N’essayez pas d’y trouver ce que vous n’y chercher pas et ne gardez pas votre crayon levé en quête de pensées subtiles. Contentez-vous de vous blottir sur vos oreillers redressés et de lire quelques pages avant de vous endormir…


D'accord avec Darius & Patman 6 étoiles

Bien évidemment, je suis d'accord avec vous deux. Vive la lecture qui délasse et où il ne faut pas relire deux fois certaines phrases pour comprendre. Personnellement je n'ai pas encore lu "Embrasser la vie".
La critique de Darius me donne l'envie de le lire. Je n'écris donc pas une critique éclair sur ce livre-ci.

Mais de Christine Arnothy j'ai lu
(il y a déjà un bout de temps hélas pour en faire une critique valable aujourd'hui -
je ne connaissais pas encore critiqueslibres.com !!)
: "Vent africain" suivi de "La piste africaine" , dans mon classement
personnel j'y avais mis 4 étoiles !!! " Le bonheur d'une manière ou d'une autre" aussi 4 étoiles. "La dernière nuit avant l'An 2000"
"Le jardin noir" et
"Voyage de noces". Christine Arnothy est l'une de mes écrivains préférés. Salutations à tous.

Gilou - Belgique - 76 ans - 14 juin 2002


Mais Jules... 8 étoiles

Loin de moi les idées élitistes... Si j'ai choisi Christine Arnothy, c'est en toute connaissance de cause, puisque je n'entame jamais un livre sans jeter un coup d'oeil sur la 4ème de couverture.. J'avais envie de découvrir qch de "simple" à lire le soir, calée sur mes oreillers, qch qui ne me prendrait pas la tête et qui ne m'obligerait pas à tenir un stylo et un cahier à portée de main tellement les idées en seraient sublimes. Et j'ai été comblée... Y a rien à retenir de ce bouquin, seulement le plaisir de lecture à un moment où je n'aspirais qu'à cela et à un moment où toute tentative de réflexion deviendrait une torture... Je suis en train de lire "L'Aleph" de Borges, écrivain mille fois encensé, et je m'excuse de le dire, je m'emm... Vivement de l'Arnothy à me remettre sous la dent..

Darius - Bruxelles - - ans - 27 mai 2002


Pas de la grande littérature ?... 8 étoiles

Qoui ? Darius envisagerait-elle de rejoindre un supposé groupe dissident et honni par certains, celui des "élitistes", ou qualifiés comme tels ? Des rats de caves,mollahs de la littérature, qui voudraient imposer leurs goûts honteux aux autres ?... Personnellement, il y a des années de cela, j'ai lu un Arnothy: "Le cimetière américains". cela ne m'avait pas déplu, mais dire que j'ai eu envie de remettre le couvert serait mentir... Si, selon ces mollahs, il devait exister une grande et petite littérature, il n'en demeurerait pas moins que le critère de base pour n'importe quel lecteur est: "J'aime, ou j'aime pas ?" Et cela me paraît des plus logique. Qu'un livre relève de l'une ou de l'autre, ce ne sera pas son classement qui nous apportera le plaisir de lire !...

Jules - Bruxelles - 80 ans - 24 mai 2002


C'est vrai ça... 8 étoiles

Tu le soulignes très justement Darius, il y a peu de critiques sur Christine Arnothy, auteur pourtant prolifique, sur le site. Bien vu à toi de réparer ce petit manque. Personnellement, j'avais beaucoup apprécié "J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir".

Patman - Paris - 62 ans - 24 mai 2002