La Ballade des perdus
de Meja Mwangi

critiqué par Carmen, le 25 mai 2011
( - 78 ans)


La note:  étoiles
La misère de deux jeunes diplômés chômeurs
Les parents de Méja et Maina se sont sacrifiés pour payer leurs études, comptant sur leurs salaires conséquents d’employés de bureau pour faire vivre toute la famille. Ces deux jeunes diplômés nous entraînent dans leurs galères, hantant les rues de la ville à la recherche d’un emploi. Les portes des bureaux restent toutes closes et ils doivent se contenter de menus travaux mal payés, de demi salaires, de demi rations , voire même de quarts de rations. Exploités par leurs employeurs, pour survivre ils mangent et dorment dans des poubelles ou dans une case misérable qu’ils partagent avec les colonies de punaises, de puces et de rats. Leur tentative de retour au village est un échec, ils s’enfoncent inéluctablement vers la délinquance.
Dans cette peinture de la misère des ghettos, l’auteur nous offre un cocktail de pessimisme et de noirceur éclairé par la bonne humeur et la détermination des deux garçons. Même dans les pires situations ils ne se laissent pas vaincre par le désespoir et garde l’espoir d’une vie meilleure .Devant tant de malheurs et d’injustices, Meja Mwangi pourrait nous faire pleurer, il a choisi de nous faire sourire.