J’ai vainement espéré retrouver la sensibilité, le charme nostalgique, les parfums enivrants des jardins du Caire qui m’avaient séduite lors de ma lecture du 25, rue Soliman Pacha de Gérald Messadié, il y a quelques années; un roman traitant de l’exil des ressortissants étrangers lors de l’arrivée au pouvoir de Nasser en Égypte.
Ce récit-ci, anecdotique, raconte autour du tarbouche, sur un ton jouissif presqu’expéditif, la réussite sociale et matérielle de réfugiés Syriens, de la fin du XIXe siècle, trois générations de la famille Batrakani, jusqu’à leur départ d’Égypte au milieu du XXe, sous Nasser.
Sans renier leur travail acharné, leur attachement sincère à l’Égypte (surtout à la France...), l’opportunisme désinvolte de ce clan familial, qui n’a même jamais songé à apprendre la langue de leur terre d’accueil, sauf le père André, m’a plus souvent semblé arrogant, voir méprisant, que réjouissant!
La couverture médiatique des évènements récents du printemps arabe a sensibilisé le reste du monde sur une partie des problèmes dont souffrent ces pays opprimés et défavorisés.
En 2012, la population égyptienne a atteint 85 millions d’habitants qui habitent une superficie d’un million de km carrés et dont la plus grande partie est désertique, soit 85 habitants par km carré.
En comparaison, le Québec a une superficie de 1,600,000 km carrés pour une population d’un peu plus de 8 millions d’habitants, soit à peine un peu plus de 4 habitants par km carré!
Pour moi, le tarbouche et son folklore, un peu vain…
FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 17 mars 2013 |