Le tarbouche
de Robert Solé

critiqué par Séchat, le 17 mai 2002
(Bruxelles - 57 ans)


La note:  étoiles
Un moment d'évasion
Je viens de terminer ce roman et je suis encore sous le charme !
Je le conseille vivement à tous ceux qui aiment l'Egypte.
Ce roman décrit l’histoire d'une famille Syrienne implantée en Egypte sous le mandat britannique.
Georges Batrakani est le patriarche de cette famille. Issu d'une famille pauvre il construira un empire par son sens des affaires.
Il commencera par la vente de médicaments et décidera de s'associer avec Edouard Dhellemmes, un lillois amoureux de l’Egypte, pour la fabrication de tarbouches. Une histoire où l'on croise toute une panoplie de personnages, le roi Farouk, passionné de voitures et de femmes, la tante Maguy restée toute sa vie célibataire et collectionnant les amants, André le fils aîné de Georges qui rentrera dans les ordres au grand mécontentement de son père, et tant d’autres. C’est toute la reconstitution d’une époque disparue où l'Orient et l'Occident se confondent. Robert Solé nous emmène dans un monde fait de douceur, de raffinement mais aussi de tragédies, de révolutions. Ce roman se termine par la fin d'un règne, celui des « étrangers » et le début de l’Egypte musulmane.
Le tarbouche et son folklore... 6 étoiles

J’ai vainement espéré retrouver la sensibilité, le charme nostalgique, les parfums enivrants des jardins du Caire qui m’avaient séduite lors de ma lecture du 25, rue Soliman Pacha de Gérald Messadié, il y a quelques années; un roman traitant de l’exil des ressortissants étrangers lors de l’arrivée au pouvoir de Nasser en Égypte.

Ce récit-ci, anecdotique, raconte autour du tarbouche, sur un ton jouissif presqu’expéditif, la réussite sociale et matérielle de réfugiés Syriens, de la fin du XIXe siècle, trois générations de la famille Batrakani, jusqu’à leur départ d’Égypte au milieu du XXe, sous Nasser.
Sans renier leur travail acharné, leur attachement sincère à l’Égypte (surtout à la France...), l’opportunisme désinvolte de ce clan familial, qui n’a même jamais songé à apprendre la langue de leur terre d’accueil, sauf le père André, m’a plus souvent semblé arrogant, voir méprisant, que réjouissant!

La couverture médiatique des évènements récents du printemps arabe a sensibilisé le reste du monde sur une partie des problèmes dont souffrent ces pays opprimés et défavorisés.
En 2012, la population égyptienne a atteint 85 millions d’habitants qui habitent une superficie d’un million de km carrés et dont la plus grande partie est désertique, soit 85 habitants par km carré.
En comparaison, le Québec a une superficie de 1,600,000 km carrés pour une population d’un peu plus de 8 millions d’habitants, soit à peine un peu plus de 4 habitants par km carré!

Pour moi, le tarbouche et son folklore, un peu vain…

FranBlan - Montréal, Québec - 81 ans - 17 mars 2013


Saga égyptienne 7 étoiles

Je ne peux que confirmer les critiques précédentes. Les personnages sont nombreux, et les histoires s'entremêlent sans temps mort. Le tout dans un contexte historique intéressant. Un bon roman de détente.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 13 avril 2007


belle leçon d'histoire 8 étoiles

excellent roman - saga familiale qui permet de découvrir la vie de ces "étrangers" dont les syriens en Egypte avec leur propres tribunaux ... moment d'histoire mal connu de ce pays.

Tout se passe dans ce milieu "non égyptien", riches commerçants vivant bien.
C'est un excellent et indispensable complément à la trilogie de Naguib Mafouf "l'impasse des 2 palais" qui nous raconte elle l'égypte musulmane populaire. Avec le tout on a un bon aperçu de ce qu'était la vie au Caire au début du XXème siècle.

Salam - - 62 ans - 12 mai 2005


doublement merci. 9 étoiles

Voilà qui éclaire ma lanterne (et celle d'autres aussi sûrement !)

Patman - Paris - 61 ans - 17 mai 2002


explication 7 étoiles

Oui, un tarbouche est une sorte de chapeau, qui est encore porté, actuellement, par les Turcs.
Souvent de couleur rouge avec une floche noire. Oui, je veux bien te prêter le bouquin.

Séchat - Bruxelles - 57 ans - 17 mai 2002


Euh ? 9 étoiles

C'est quoi un tarbouche ? Je connais un vin de Bordeaux qui s'appelle comme ça, mais j'imagine que c'est pas ça ! Ce serait pas un chapeau genre chéchia ? Le bouquin m'a l'air chouette en tout cas. On est plus habitué à l'Egypte des Pharaons et on connaît finalement moins bien l'Histoire plus proche de nous. Tu me le prêtes ?

Patman - Paris - 61 ans - 17 mai 2002