Les enfants de la violence, Tome 2 : L'écho lointain de l'orage
de Doris Lessing

critiqué par Carmen, le 18 mai 2011
( - 78 ans)


La note:  étoiles
Désillusions politiques ... parfois ennuyantes
En Zambésie, pays d'Afrique du Sud, pendant la dernière guerre mondiale, un petit groupe de militants communistes tente de délivrer la bonne parole de Moscou. Martha Quest, jeune femme dynamique, généreuse, est de ceux-là. Elle se dépense sans compter, mettant toute son énergie au service du Parti, profondément convaincue de l'importance de sa mission, car "un communiste est une personne totalement dévouée à la cause de la libération de l'humanité". Vente de journaux, distribution de tracts, il lui reste fort peu de temps pour une vie personnelle normale. Son engagement politique n'est certainement pas totalement étranger à l'échec de son mariage, elle est en train de divorcer et elle sait qu'elle ne verra plus très souvent sa petit fille, confiée à la garde de son ex-mari.
Les réunions et les discours se multiplient, les désaccords au sein des différents partis de gauche augmentent, les intérêts des représentants des travailleurs blancs ne coïncidant pas forcément avec ceux des Africains. Et les scissions surviennent, compromettant la victoire aux élections...
Quand Doris Lessing écrit ce roman, en 1964, elle a quitté le Parti communiste depuis huit ans déjà et ses désillusions politiques apparaissent nettement au fil des pages. Pour ma part, j'ai retrouvé dans ces orateurs les accents de quelques uns de mes collègues des années soixante. Leurs discours m'assommaient à l'époque, et souvent, ceux d'Anton, le leader de ce petit groupe, m'ont ennuyée cette semaine, même en sachant que c'était du "deuxième degré". J'ai eu du mal à terminer ce roman, peut-être à cause d'une "mauvaise" conscience politique ?