Alchimiste
de Peter James

critiqué par Isad, le 15 mai 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
L’industrie pharmaceutique : entre goût du lucre et volonté désintéressée de guérir
C’est une fiction qui semble très bien documentée. Elle rappelle de malheureuses « affaires » qui font la une des journaux. Il s’agit d’un mélange d’occulte avec la recherche du pouvoir et de l’immortalité face à des chercheurs qui veulent venir en aide à leurs prochains. Une entreprise pharmaceutique anglaise importante invente les maladies de demain, et ses remèdes (quand même!) dans la perspective de continuer à faire ses profits conséquents. L’intrigue, avec 2 histoires en parallèle, est menée de façon très vivante et visuelle, à l’américaine. On croirait presque lire un film. Il y a beaucoup de personnages secondaires (et de morts) dont certains de repentent de leurs méfaits passés et sont absous car on a besoin d’eux. Dommage cependant que l’histoire vire franchement dans le satanisme sur la fin.

On suit depuis 1040 Daniel Judd, un enfant dont les parents sont des fondamentalistes chrétiens qui, en réaction se met à détester dieu et entre dans une secte sataniste. Il en deviendra le responsable mondial.
En 1993, Monty convainc son père, le Dr Bannerman, prix Nobel en génétique, de céder son laboratoire universitaire qu’il n’arrive pas à financer et de rentrer la la Bendix Schere, une firme pharmaceutique, qui lui laisse la possibilité de poursuivre ses recherches dans de bonnes conditions. Neil Rorke a l’image d’un patron humaniste et Monty lui fait confiance. Elle trouve par contre antipathique Crowe, le directeur de la sécurité.
Connor Molloy est un jeune avocat américain, récemment engagé à la Bendix pour s’occuper de faire breveter les découvertes du Dr Bannerman mais qui enquête pour son propre compte sur l’entreprise. Il sympathise avec Monty. Un matin, cette dernière essaie de sauver un chercheur agonisant qui comptait démissionner bientôt et qu’elle trouve couvert d’un produit hautement toxique. Emmenée à l’hôpital, elle est interrogée par une jeune journaliste Sandra qui lui parle du Maternox, un médicament contre la stérilité mais qui a causé la mort de 3 patientes en couches qui attendaient un enfant atteint de cyclopisme. Monty enquête avec Wentworth le rédacteur en chef de Sandra car celle-ci est morte dans un accident de voiture. Elle apprend que les maris ont été cambriolés le jour de l’enterrement. Mais il y a une 4e victime et elle y trouve le médicament qu’elle demande à son père d’analyser dans leur ancien laboratoire.

À partir de là, l’occulte intervient franchement et, à mon sens, nuit un peu aux propos dénonciateurs sur l’industrie pharmaceutique.
Connor part aux États-Unis discuter avec l’office des brevets et Monty l’y rejoint avec le dictaphone où il consigne ses résultats, trouvé dans son ancien laboratoire où il a été kidnappé. Connor lui explique que son père est mort défenestré à partir de son bureau totalement dévasté alors que ses collègues n’ont rien entendu. Il la conduit chez sa mère, Tabithu Donoghue, qui est radiesthésiste et a posé des sorts de protection dans sa maison. Ils ne suffisent pas car Crowe a récupéré des objets appartenant aux deux jeunes gens et essaie de les suggestionner à distance pour qu’ils se suicident. L’instinct de Tabithu les sauve. Ils repartent à Londres et se séparent. Connor achète des serveurs et y dépose ses preuves. Monty, après avoir trouvé Wentworth mort et assisté à la défenestration de Tabithu, se rend chez Neil Rorke pour lui demander son aide. Hélas, celui-ci n’est autre que Daniel Judd, qui a trouvé l’immortalité (puisqu’il ne paraît pas son âge). Il l’utilise pour faire coopérer son père. Mais Connor arrive et menace de tout dévoiler grâce à ses serveurs répartis dans le monde entier. Il demande à Rorke/Judd de donner ses parts de la société au Dr Bannerman, Monty et lui-même puis de le conduire à la grotte des démons. Ils s’envolent pour le désert israélien où ils se combattent à travers des forces opposées. Connor sort vainqueur et épouse Monty.
Cinq ans plus tard, Connor devient livide en regardant le dessin de son fils : un homme qui tombe du ciel dans la gueule d’un monstre à l’entrée d’une grotte. Monty se rappelle un ver de Shelley « Parfois, le diable est un gentleman » !

IF-0111-3694