L'art à l'état gazeux
de Yves Michaud

critiqué par Veneziano, le 10 mai 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
L'art à l'heure de l'éphémère, de l'inclassable
Ce livre est un essai théorique, d'esthétique, de philosophie de l'art, relative à l'évanescence des oeuvres d'art de création contemporaine. La peinture étant en perte de vitesse, l'heure est à l'installation temporaire, démontable, à l'image animée de synthèse, de l'ordinaire resitué ou destructuré érigé en art, aux termes nécessaires, néanmoins, d'une forme de protocole de mise en situation.
Cette post-modernité de l'art recherche le cocasse, l’incongruité, l'inclassable. Si elle peut provoquer, il s'avère que le bien-être en est parfois le but, le sensationnel également, le beau parfois. Presque de manière paradoxale, l'esthétique prend sa pleine mesure, une dimension renouvelée, dans le sens où son objet est l'étude de la perception, foncièrement renouvelée et incessamment mouvante.
Face à cela, la conservation est exposée à un dilemme, celui de la sélection de ce qui doit être gardé, dans cet amas d'éphémère, d'immédiatetés et d'ordinaire détourné pour être érigé en art, la tendance, non sans défauts, tant intellectuels que matériels, étant de tout garder, au cas où.

Je grossis à grands traits, sans volonté de calembour, les lignes principales d'un essai aussi court que dense, qui a l'avantage de faire comprendre la démarche de la création d'aujourd'hui, qui constitue souvent une énigme insondable, voire décourageante, en raison de son absence de repères. Sa lecture demande concentration, son apport est au moins aussi important, "à mes yeux".