Carmen Mc Callum, tome 3 : Intrusions
de Fred Duval (Scénario), Gess (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 8 mai 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
La diva des flingueuses
Elle va du coup retrouver sur sa route Naoko, qui a promis de tuer Carmen pour venger la mort de son frère... en bref, ça continue à chauffer ! Gess a visiblement pris plaisir à dessiner des personnages bardés d'armures et de flingues invraisemblables. En tout cas, son dessin colle merveilleusement bien à la série et au scénario très rythmé. Les relations entre les personnages ne sont peut-être pas ce qui préoccupe le plus Fred Duval, mais les héros sont attachants et le groupe fonctionne bien. L'intrigue est bien menée et tient son monde en haleine jusqu'au dénouement.
Le lecteur de Carmen Mc Callum ne sera donc pas déçu par ce troisième album, à la hauteur de ses prédécesseurs.
Final explosif 8 étoiles

Ce troisième tome de Carmen McCallum est la conclusion de l’histoire amorcée dans les deux albums précédents. Sans dévoiler les événements qui y sont relatés, on peut d’ors et déjà vous assurer que le finish est à la hauteur. Au menu : action survoltée avec une invasion onusienne, un groupuscule néo-nazi mis en déroute, la rivalité entre Naoko et Carmen, les deux femmes d’action de la série, et foule d’autres scènes qui vous collent dans le fond de votre siège.
Ce tome est particulièrement intéressant, puisqu’il s’autorise quelques libertés en piochant allègrement dans les genres dans lesquels il s’inscrit. Ainsi on retrouve toujours une bonne dose de SF avec cette fois l’apparition des réseaux de communication informatique type « matrice » tels qu’ils sont décrits dans les romans cyberpunk. L’histoire louche de plus en plus vers James Bond et ses grands méchants assoiffés de pouvoir et de domination ; les décors dépaysants renforcent cette impression. Une petite touche d’Île du docteur Moreau avec le cas du scientifique mégalomane vivant reclus et nourrissant ses rêves fous. Un peu d’air frais dans cette série au rythme bien excitant mais dont l’univers pouvait sembler pauvre au premier abord. Bien sûr, le rythme ne faiblit pas et les aventures de Carment sont toujours aussi entraînantes.

Belial - Anvers - 45 ans - 25 octobre 2005