Baudouin, la biographie
de Thierry Debels

critiqué par VLEROY, le 8 mai 2011
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Une biographie pas objective
Baudouin naît le 7 septembre 1930 au château du Stuyvenbergh. Suite au décès de son grand-père Albert Ier en 1934, il devient le nouveau prince héritier. Son enfance est marquée par le décès de sa maman la reine Astrid dans un accident de voiture, la deuxième guerre mondiale, le remariage de son père avec Lilian Baels, et la Question Royale qui les oblige à vivre en Suisse de 1945 à 1950.

En août 1950, Léopold III cède ses prérogatives institutionnelles à Baudouin qui n'a que vingt ans et aucune formation militaire et politique approfondie. Il est nommé prince royal et lieutenant général du royaume. Un an plus tard, Léopold III abdique et Baudouin devient le cinquième roi des Belges. Durant la première décennie de son règne, il montre clairement que prendre la place de son père est un réel sacrifice et il ne manque pas de lui rendre hommage dans ses discours. On le surnomme "le roi triste" car il ne sourit pas lors de ses apparitions publiques, excepté lors de son voyage triomphal au Congo en 1955.

En 1960, le Congo devient indépendant et le Roi fait un mariage d'amour avec Fabiola de Mora y Aragon, une aristocrate espagnole très catholique. Le couple n'aura pas d'enfants. Leurs qualités humaines les incitent à diminuer les fastes de la Cour et à s'intéresser aux plus vulnérables de la société. A l'occasion de ses 25 ans de règne en 1976, il refuse tout cadeau personnel et lance la Fondation Roi Baudouin qui a pour objectif l'amélioration des conditions de vie de la population et intervient dans de nombreux domaines (pauvreté, santé, traite des êtres humains, racisme, patrimoine, environnement, alphabétisation, etc.).

Le règne du roi Baudouin est marqué par la transformation de la Belgique d'un Etat unitaire à un Etat fédéral. En 1990, il refuse de signer la loi dépénalisant l'avortement. De nombreuses festivités populaires marquent son 60ème anniversaire et ses 30 ans de mariage en 1990, puis les 40 ans de son règne en 1991. La loi salique est abolie en 1991 dans l'ordre de succession au trône. A la fin de sa vie, le Roi s'implique dans la lutte contre la traite des êtres humains. Il décède d'une crise cardiaque le 31 juillet 1993 en Espagne.

Les informations contenues dans cette biographie sont correctes, à l'exception d'une erreur à la page 235 : "L'amitié du souverain avec des gens comme Segers, Piers et Martens est la raison pour laquelle Baudouin a toujours voté CVP". C'est faux : la tradition veut que le Roi ne vote pas aux élections. Ce livre ne nous apprend rien de neuf, et la bibliographie nous montre que Thierry Debels n'a pas consulté les archives du palais royal déjà accessibles sur Baudouin.

La quatrième de couverture ne donne aucune information sur l'auteur qui est proche du parti séparatiste et républicain List Dedecker, et a fait des déclarations médiatiques sur le coût de la monarchie. Cela explique pourquoi tout au long de ce livre, il tente de ternir l'image de Baudouin en insistant sur ses défauts, ses erreurs politiques, ses liens très étroits avec l'Eglise et ses disputes avec certains membres de sa famille. Bref, cette biographie non neutre ne peut pas être considérée comme un ouvrage de référence sur le cinquième roi des Belges.