Le petit arpent du bon Dieu
de Erskine Caldwell

critiqué par Poignant, le 7 mai 2011
(Poitiers - 58 ans)


La note:  étoiles
L'or, le sexe et la mort
Début des années 30. Py Py Walden est veuf. Il a cinq enfants adultes dont trois vivent avec lui dans sa ferme de Georgie. Griselda, sa belle-fille, complète la famille. Elle est belle au point de se mettre à quatre pattes et de lécher tout ce que l'on peut…
Py Py cherche de l'or dans sa ferme depuis 15 ans et transforme donc ses champs en trous. Même une parcelle dont il a réservé les fruits à l'église locale, le petit arpent du bon Dieu, doit y passer... Cette vaine quête est le point départ d'une histoire hors norme, où se mêlent un contexte crasseux dans le sud profond, des personnages bêtes et méchants, des femmes faciles en recherche de « vrais hommes », la crise économique et le chômage, la misère rurale.
Cocktail explosif de Faulkner, de Steinbeck et de Céline, le «Petit arpent du bon Dieu» est surréaliste et social, absurde et cynique, hilarant et décapant, fantasque et violent. Ce roman, publié en 1933, est une vraie tornade lâchée sur une société américaine en pleine crise.
Pourquoi reste-t-il tant méconnu dans notre pays ? Ses ventes mondiales se comptent pourtant en millions...
D'une lecture facile et jouissive, c'est une oeuvre majeure. A lire et faire lire.