Petit musée des horreurs : Nouvelles fantastiques, cruelles et macabres
de Collectif

critiqué par Keox, le 1 mai 2011
( - 40 ans)


La note:  étoiles
Nouvelles fantastiques, cruelles et macabres
Présentation de l'éditeur
"Voici un bien étrange musée, consacré à des curiosités littéraires comme seul l'esprit fin-de-siècle a pu en produire, exposant une galerie des horreurs dont le but, avoué et pensé, consiste à inquiéter, terrifier, révulser. Plus d'une centaine de nouvelles fantastiques, écrites entre 1880 et 1900, période dite " décadente ", nous dévoilent une littérature empoisonnée où l'homme se confronte à sa propre monstruosité. D'illustres talents tels Maupassant, Villiers de l'Isle-Adam, Lorrain, Richepin ou Schwob voisinent avec des auteurs moins connus, dont la maîtrise et l'audace combleront les amateurs de sensations fortes. Ces récits donnent le ton d'un fantastique en quête de perpétuel renouvellement : aux oubliettes les peurs ordinaires, place à des angoisses neuves ! Névroses et monomanies suspectes, fantômes fétides, charognes exquises, fantasmes sexuels dégénérés paradent. On se perd corps et âme : têtes décapitées, mains coupées, peaux tannées. Le corps fait l'objet d'un savant démembrement propre à satisfaire les fétichistes et les esthètes avides de luxures inédites. Il est peu de dire qu'à certains moments l'esprit s'effraie de ses propres hantises ! Ce recueil ouvre sur un abîme. Il exhale les arômes mêlés du plaisir et de la souffrance, de l'angélisme et de la perversité, de l'humain et peut-être du trop-humain. Au cœur des effrois corrompus et des amours pathologiques, le fantastique, dans un constant élan poétique, met à mort les grands mythes du désir, parodie sa propre tradition et, à chaque page, nous glace le sang."


Ce recueil d'anciennes nouvelles est passionnant. Certaines histoires font frémir. D'autres font rigoler. On se rend compte des obsessions, des angoisses et des peurs qui subsistaient à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, elles se sont transformées dans un mouvement allant de l'extériorisation vers l'intériorisation. Avant, elles venaient de l'extérieur (ex :un fantôme dans un cimetière). Aujourd'hui, elles viennent directement de l'intérieur (ex : la folie, les démons intérieurs etc.). Je vois ça comme ça. Bref, c'est intéressant.