Agence 13 , tome 1 : Dortoir interdit
de Serge Brussolo

critiqué par Cecezi, le 30 avril 2011
(Bourg-en-Bresse - 44 ans)


La note:  étoiles
On se laisse captiver !
C’est dans une histoire aux rebondissements multiples que nous entraine, une fois de plus, Serge Brussolo.
Mickie Katz, la narratrice de récit, héroïne au passé chargé, se retrouve embauchée dans l’Agence 13, spécialiste de la rénovation de lieux entachés des histoires les plus glauques et les plus sanglantes. Elle se retrouve ainsi à travailler pour Tobbey - magnat du pétrole et vivant dans la peur d’être décapité par son ancêtre - pour rendre vivable un ancien bunker, lieu d’une véritable boucherie humaine. Le tout dans le but de créer une sorte d’arche pour protéger quelques individus bien choisis d’une catastrophe nucléaire.
Mais les choses se compliquent, quand le bunker paraît réserver ses secrets et quand toute la famille de Tobbey est retrouvée assassinée.
C’est un roman très divertissant que propose l’auteur, même s’il est allé à mon sens plus loin à la fois dans l’horreur et dans l’exploitation de lieux mystérieux.
L’intrigue va d’un rebondissement à l’autre jusqu’à la fin (peut-être un peu trop parfois). Les personnages gardent tout leur mystère et les deux protagonistes féminines sont bien campées. J’ai trouvé que quelques pages à la fin du roman étaient un peu expédiées au niveau de l’écriture.
Un bon moment de lecture en tout cas !
Histoire assez étrange 3 étoiles

Si je suis allée jusqu'au bout du livre, c'était surtout pour savoir comment cela allait bien pouvoir se terminer.

L'histoire est assez 'étrange' : une décoratrice qui se retrouve au milieu d'un camp mis sur pied par un milliardaire persuadé qu'il va mourir décapité comme son ancêtre s'il ne retrouve pas la tombe (ou du moins les restes) de celui-ci. Des robots mitrailleurs, des drônes qui tirent à vue, enfin une drôle d'ambiance, sans oublier le fameux bunker à décorer, le tout sur un fond de trahison et d'enjeu financier, le tout contribuant à une histoire assez glauque selon moi.

L'ambiance étrange du livre, sans oublier la fin de l'histoire, ne m'ont pas donné envie de lire d'autres aventures de l'Agence 13 malheureusement.

Chris - Bruxelles - 51 ans - 6 août 2012


On prend des risque quand on veut trop bien faire 6 étoiles

Dès la préface, la narratrice indique qu’elle n’est pas écrivaine et ne fait que raconter ce qui lui est arrivée. Elle précise aussi qu’étant de culture franco-américaine, elle utilise de nombreux termes d’origine anglo-saxonne dont il ne faudra pas lui tenir rigueur. Et en effet le ton est léger, sans prétention. Le découpage est cependant très travaillé : chaque fin de chapitre nous laisse sur un suspense ou une question qui incite à poursuivre la lecture.

Mickie, qui traverse un passage à vide professionnel dont on apprend peu à peu la nature, a été embauchée par l’agence 13 à Los Angeles. Cette dernière relooke des habitations où se sont passé des crimes afin de les remettre sur le marché immobilier. Son patron, Devereaux lui confie un nouveau dossier : il s’agit de rénover un ancien abri antiatomique construit lors de la guerre froide qui a vu les participants à une expérience de vie en autarcie sans contact avec l’extérieur pendant 15 jours s’entretuer.

Entre folies et phobies du milliardaire inquiet voulant préserver sa famille d’une 3e guerre mondial, l’explication des meurtres anciens et contemporains est distillée au compte-gouttes. Elle nous décrit en interstices son enfance solitaire et sa vie actuelle qui ne l’est pas moins, sans attachement durable et juste ponctuée d’amants ou d’ami(e)s de passage.

IF-0612-3896

Isad - - - ans - 3 juin 2012