Carmen Mc Callum, tome 2 : Mare tranquillitatis
de Fred Duval (Scénario), Gess (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 2 mai 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Héroïne de charme et de choc
Carmen Mc Callum est une femme mercenaire. Du genre à affronter une escouade de militaires surentraînés sans douter un seul instant de sa capacité à les vaincre. Une femme de tête, quoi. C'est pour cela que ses employeurs lui avaient donné pour mission d'organiser l'évasion de Naoko Sonoda (voir le premier tome, "Jukurpa"). A la fin du premier volume, Carmen et ses compagnons prenaient le chemin de l'espace pour échapper aux yakuzas et aux autorités militaires. On les retrouve donc ici sur le sol lunaire. Mais il ne suffit pas toujours de prendre de la distance pour échapper aux ennuis...
Carmen MC Callum est l'une des séries phares de la collection "Série B" de Delcourt. Il faut dire que Gess a un dessin bien agréable et bien maîtrisé, à mi-chemin entre O. Vatine et K. Otomo. Au scénario, Fred Duval connaît bien son affaire puisque c'est à lui que l'on doit "500 fusils" et la série "Travis" - deux références de bon aloi pour les bédéphiles. On est dans la veine "Aquablue", mais c'est savamment dosé et c'est assez prenant. A n'éviter que si vous êtes franchement allergique à la Science Fiction.
ça canarde sur la Lune 7 étoiles

Après avoir subtilisé par mégarde un support de données d’une grande valeur pour un yakuza, Carmen et ses sbires sont pris en chasse par toute la planète semblent-ils. Sorte de poursuite géante en orbite, ce deuxième tome est bien dans la lignée du premier, c’est-à-dire : action, action, et encore action. On prend plaisir à constater que si l’intrigue n’est toujours pas particulièrement novatrice, elle prend bien plus de profondeur que ce qui nous avait été montré dans le tome précédent. La série commence même à prendre des allures de James Bond avec son mafieux engagé dans un complot d’envergure mondiale, une héroïne de choc et de charme, et une décontraction constante des personnages qui n’aurait pas dépareiller dans les romans d’Ian Fleming. Certains personnages secondaires sont par contre moins réussis que les autres et on souhaite que plus d’attention soit portée au Yakuza, personnage le plus fascinant de la BD je trouve. Une série de bonne tenue, qui pourtant ne deviendra sans doute pas un classique, même si les auteurs savent mener leur barque.

Belial - Anvers - 45 ans - 24 octobre 2005