En ligne de bataille
de Alexander Kent

critiqué par MEISATSUKI, le 12 avril 2011
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Ca sent la poudre...
Quatrième de couverture :

La France révolutionnaire vient de déclarer la guerre au monde. Richard Bolitho, promu malgré son jeune âge commandant de l'Hypérion, un navire de ligne, s'initie à la discipline du combat d'escadre : vaste partie d'échecs où entrent en ligne de compte des variables difficiles à contrôler, tels le régime des vents, l'humeur des équipages – ou simplement la peur.

Les Anglais sans perdre de temps organisent le blocus de Toulon tandis que l'amiral Moresby tente d'occuper un îlot stratégique au large des côtes françaises. Après une première tentative désastreuse (Moresby est tué sous ses yeux), Bolitho prend l'affaire en main, ose un coup injouable... et gagne. Mais gagne-t-on jamais à ce jeu où la mort est la rançon de la victoire, et où le succès d’un jour est si vite défait par le temps ?



Ils sont nombreux les auteurs qui nous embarquent dans leurs mondes, leurs aventures, mais rares sont ceux qui le font avec autant de talent qu’Alexander Kent. Dès les premières lignes, l’encre noire sur la feuille blanche s’efface pour laisser place à la vie à bord d’un navire de guerre de la Royal Navy fin 18ème. On voit la mer, on entend le vent dans les drisses et c’est à peine si les embruns ne nous trempent pas alors que nous observons le paysage depuis la dunette. Les émotions sont toujours aussi fortes et aussi présentes : doutes, amitiés, peurs, bravoure… A l’époque à laquelle la guerre se jouait au bout d’un canon, d’une baïonnette ou d’un sabre d’abordage, à des miles et des miles de leur pays. Ce n’est plus le patriotisme qui guide les hommes, mais l’instinct de survie, l’amour de leur navire, la confiance en leur capitaine ou encore la vengeance de leurs camarades tombés au combat. Encore un roman très puissant de Douglas Reeman alias Alexander Kent.