Strip-tease
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 5 avril 2011
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Faites connaissance ...
Encore un roman tout à fait particulier qui date de 1957. Un milieu spécial, un monde singulier qui titille avec force les imaginations … Simenon nous décrit la vie mouvementée, épicée de cette boite de strip-tease, sis à Cannes. « On a vraiment l’impression d’y vivre en famille, d’y aimer, d’y haïr, de s’y jalouser en famille « . Il y a Léon, le patron, son épouse Florence ( 39 ans ) ; Célita, « La Rouquine « ( 32 ans ) ; Natacha, « La Grande Brinque « la plus intelligente ; Marie-Lou, « La Grosse « , bête comme une vache ; Emile, le jeune homme naïf ; Maud, 19 ans, Ketty, la plus ancienne, etc. Faites connaissance et voyez comme elles vivent, elles et leurs clients. Et comme c’est un Simenon, l’une d’entre elles sortira un révolver de son sac.
Chaude ambiance garantie !
Le cache-misère. 6 étoiles

Dans ce microcosme Cannois où le gris souris prédomine malgré le soleil, la mise à nu sociale du travail des papillons de nuit que décrit Simenon ne prête évidemment pas trop à sourire, car si certains clients ne vont au Monico que pour se rincer l’œil, d’autres y vont aussi pour se rincer la dalle et passer du bon temps.
L’auteur dépeint très bien ce que devait être l’atmosphère de la boite de nuit des années 50 où des femmes sans joie sont « obligées » pour survivre de se parer chaque soir d’un loup parfait pour satisfaire la clientèle et le patron. La honte, la mesquinerie, la jalousie se taillent la part du lion là, où l’homme prédateur très peu reluisant prédomine dans ce bas-fond.

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 29 septembre 2014