Femmes de dictateur
de Diane Ducret

critiqué par Mister-H, le 26 mars 2011
( - 28 ans)


La note:  étoiles
Dans l'intimité des dictateurs
Résumé:
8 dictateurs qui ont influencé plus ou moins le monde, d'Hitler à Bokassa, on connait tous leurs faces publiques, ceux d'abord acclamés par le peuple, plébiscités, adorés même par leurs partisans, puis qui sombrent, chutent, meurent aux yeux de tous, détestés et dont l'histoire ne retiendra d'eux que leurs bêtise ou leur folie.

Des femmes, filles plus ou moins de bonne familles, des bourgeoises vont croiser le chemin de ces tyrans, on découvre comment celles qui ont partagé leur intimité étaient soit dominantes, soit dominées...

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Mon Avis :
Ce livre est très bien écrit, il nous fournit des informations que l'on ne savait pas sur les dictateurs et nous aide à comprendre comment le pouvoir et la soif de vaincre conduisent à la folie. Parfois pire, ces femmes de dictateurs ont joué un rôle tout aussi important dans la vie politique de l'époque que les hommes à l'exemple de Jiang Qing, ou au contraire, étaient totalement déconnectées de la réalité, exilées comme Eva Braun.

Chacun de ces portraits se lit facilement, l'écriture est fluide, et est un véritable complément pour les passionnés d'histoire. Le point de vue est très bien choisi, les livres sur les dictateurs, c'est banal, mais sur leurs femmes, c'est inédit je trouve.
Magnifique 10 étoiles

Ce livre est magnifique. J'ai adoré. L'auteur arrive à passionner son lecteur sans le perdre, sans avoir un style trop "historique". Connaître les dictateurs dans leur intimité permet de connaître un peu mieux l'Histoire. Nous avons tous un côté curieux et ce livre nous permet de connaître certains détails très intéressants. On se doute de certains traits des dictateurs, et nous les découvrons dans leur intimité et face aux femmes.
Je recommande vivement ce livre, l'écriture est fluide, il se lit rapidement, les chapitres sont très bien découpés, malgré le parallèle de certaines histoires (infidélité).

Christa - Tours - 31 ans - 31 août 2015


les dictateurs aux oeufs d'or... 7 étoiles

j'ai lu le tome 1, il est vrai que Diane Ducret a trouvé là un sujet en or,
"les femmes de dictateurs" il fallait "juste" ou "surtout" y penser, ensuite se documenter, et savoir écrire, la réalité lui a amené sur un plateau " d'or" et d'argent des histoires incroyables, qui dépassent la fiction, des protagonistes démesurés que l'on oserait à peine imaginer tant leur trop sont trop.

Mais voilà, autant le style de Diane Ducret pour le tome 1 m'avait semblé fluide, facile à lire, clair, autant pour le tome 2 je me suis heurtée très souvent à des incompréhensions, des phrases longues et tarabiscotées, qu'il m'a fallu relire pour essayer de les comprendre; une écriture souvent bâclée l'impression qu'elle n'a pas lu son livre (un écrivain est quand même, il me semble, son premier lecteur); Exemple page 128 tome 2, je cite : " le 22 juillet 1988, Sajida retrouve son mari dans une euphorie qu'elle ne lui voit plus guère depuis les premiers succès suivant son accession au pouvoir, presque dix ans plutôt" (ponctuations fidèles...),phrase lourde qui casse le rythme de la lecture, et qu'il m'a fallu relire..(il y a pire mais il me faudrait le relire et j'avoue ne pas en avoir le courage...). Les châpitres consacrés à Saddam Hussein sont les plus râtés, on perd souvent le fil, la famille de Saddam hussein est très nombreuse, des personnages ne sont pas présentés, on ne sait pas qui ils sont, d'autres apparaissent subrepticement, on nous les présente, mais il disparaissent aussitôt, pour réapparaitre 10 pages plus loin, et là on ne nous reprécise pas qui ils sont par rapport à Saddam Hussein (ils sont arabes leur noms est difficile à retenir...) ; Et on passe souvent du coq à l'âne...des retours en arrière sans avertissement,
après quelques lignes incompréhensibles ont le comprend enfin...
De plus il est dommage qu'Anne Ducret, par exemple pour les épouses de Sadam Hussein ou Ben Laden, ne nous disent pas plus précisemment ce qu'elles sont devenues...le sujet est trop rapidement abordé, la première femme de Saddam a t-elle payé pour ses crimes ? (celui de la journaliste Irakienne est quand même un sommet d'atrocités...), j'ai dû aller sur internet pour savoir un peu plus précisément pour les femmes de Ben Laden comment cela s'est passé pour elles après le 11 septembre, (l'effondrement des tours est seulement effleuré je cite "le 11 SEPTEMBRE était son grand soir, les flammes président d'un monde à son image ,,"c'est sur internet également que j'ai su laquelle de ses femmes était avec lui le jour de sa mort; il me semble que ce qu'elles ont vécu à la fin et après la mort de leurs "maris" est un point essentiel de l' histoire de toutes ces femmes...un livre inachevé..

Nickie - - 63 ans - 28 septembre 2014


PLUTÔT TRÈS DECU!... 4 étoiles

Désolé de ne pouvoir me joindre aux très bonnes critiques précédentes de ce livre… mais je l’ai trouvé plutôt… très nul!

Un style difficile, heurté, des chapitres d’intérêt complétement inégal (dans certains chapitres comme celui sur Hitler, et pour peu que l’on s’intéresse à l’histoire, on n'apprend absolument rien !...), avec une écriture complétement différente (à se demander si c’est bien la même personne qui a écrit tout le livre ?...), des raccourcis historiques pour le moins «étonnants», quand ce n’est pas des non-sens ou des imprécisions et de nombreux "oublis", et surtout des dizaines de citations non référencées, juste mises là au milieu de la page…

Des constants retours en arrière sans même le signaler, ou des interruptions de l’histoire qui est racontée pour en raconter une autre tout à fait différente et qui n’a rien à voir avec la précédente achevant de perdre définitivement le lecteur…
Sans compter sur une préface dont on comprend vraiment pas l’intérêt (si ce n’est d’ajouter quelques pages inutiles au livre), et qui n’a absolument rien à voir avec la suite et le sujet du livre!...

Je comprends que l’auteur a juste voulu faire un travail de vulgarisation historique, mais de là à faire un travail aussi peu professionnel… Et puis ce n’est pas la peine d’appeler le livre « Femmes de Dictateurs » si dans certains chapitres, comme celui consacré à BOKASSA p. ex. on parle de tout, de M. Valéry GISCARD D’ESTAING, de ses chasses en Afrique, de ses diamants, du dictateur etc. etc… mais on ne met que trois lignes sur l’épouse du dictateur !...
Je ne comprends absolument pas comment ce livre a pu avoir un tel succès... car il n'y a vraiment pas grand-chose à en retenir, je conseille de passer son chemin !...

Septularisen - - - ans - 7 décembre 2012


Passionnant ! 9 étoiles

J'ai trouvé ce livre vraiment passionnant !

Très intéressée par l'histoire, j'ai vraiment apprécié ce point de vue original et intime sur les dictateurs.

Les chapitres sont tous intéressants les uns que les autres ! Mussolini en coureur de jupon invétéré et machiste (Bizarre ça me rappelle un certain Silvio...), Staline en bandit, Elena Ceaucescu avec ses multiples doctorats, etc...

La grande qualité de ce livre est qu'il permet d'apprendre de nouvelles choses tout en prenant beaucoup de plaisir dans la lecture car j'ai trouvé le style agréable et l'auteur a bien su nous raconter l'histoire de ces femmes et de ces hommes et non simplement énoncer des faits.

De plus, on peut rapidement remarquer que le livre de Diane Ducret est bien documenté au vu des très nombreuses références.

Je me réjouis de lire le tome 2 !

Mithrowen - La Chaux-de-Fonds - 35 ans - 25 avril 2012


Un autre regard sur l'histoire 8 étoiles

l'Histoire revue par le prisme de la présence des femmes auprès de divers dictateurs : de Mussolini à Staline, en passant par Salazar, Bokassa, Mao, Lénine, Ceaucescu et bien sûr, Hitler !
Egéries ou oies blanches, aristocrates ou domestiques, victimes ou agissantes : c'est un étonnant défilé de femmes ! Elles provoquent le dégoût ou la compassion.... A côté de l'Histoire ou résolument inscrites à l'intérieur, elles ont eu un rôle, ne serait-ce que celui du "repos du guerrier" !
Ce qui effraie, c'est le don inconditionnel (voulu ou imposé...) dont font preuve ces femmes ! Une négation de soi-même, pour "l'Autre" ou son oeuvre !

Le livre est direct, superbement documenté, agréable à lire, avec un bémol toutefois : à plusieurs reprises, des lourdeurs de style, voire des problèmes de syntaxe, viennent en gêner la lecture.

Dans l'ensemble ce livre mérite vraiment le détour : c'est une approche remarquable et différente d'une époque riche en idéaux dévoyés !

DE GOUGE - Nantes - 68 ans - 26 décembre 2011


Bon moment 8 étoiles

Etant portée sur l'histoire d'une manière générale, j'ai trouvé beaucoup d'intérêt à ce bouquin. C'était très intéressant de voir ces dictateurs sous un aspect parfois peu connu, et d'une certaine manière, plus "psychologique".
Le livre est plutôt bien écrit, et le fait que chaque chapitre soit consacré à un dictateur permet de faire des comparaisons et de constater certains points communs entre ces hommes et leur vie sentimentale, qui n'est pas sans lien avec leur carrière politique.

Eyewead - Paris - 36 ans - 30 juillet 2011


Femmes de dictateurs 8 étoiles

Voir l’histoire des plus grands (…..des pires ???…..) dictateurs du XXe siècle à travers leurs relations amoureuses, ou tout au moins intimes, avec les femmes de leurs vies. Examiner de plus près le destin, souvent tragique, jamais banal, de ces femmes qui ont côtoyé de si près les monstres de l’Histoire contemporaine.
Voilà le but que s’est fixé Diane Ducret pour écrire Femmes de dictateurs, apportant un éclairage neuf sur des hommes et des évènements connus de tous, mais sous un angle indéniablement différent.
Comme toujours lorsque l’on s’intéresse à l’Histoire à travers les figures féminines, c’est l’occasion de soulever de nouveaux pans de celle-ci, souvent ignorés mais non moins importants ni intéressants. Car les épouses, maîtresses ou simplement amies de cœur des dictateurs nous éclairent mieux que quiconque sur la personnalité de leurs hommes. Souvent loin de la propagande ou de leurs actes politiques, c’est un autre visage que l’on découvre, celui de l’intimité.
Mais pas de quoi vous les rendre sympathiques, encore moins attendrissants !
Car si le pouvoir politique absolu a fait d’eux des monstres pour les masses civiles, ils étaient bien souvent monstres dans le privé bien avant leur passage à la vie publique. Tyrans domestiques, manipulateurs sadiques poussant celles qui leur vouent une admiration aveugle dans leurs derniers retranchements, et souvent jusqu’au suicide, quand ils ne passent pas carrément par le viol et la séquestration pour arriver à leurs fins, le pouvoir n’a fait que décupler leurs penchants destructeurs.
Mais si leur intimité est tout aussi effrayante que leurs actions publiques, ils vivent aussi des histoires d’amour, et connaissent des passions partagées, qui ne semblent pas toutes motivées par l’intérêt et l’attrait pour leur position. C’est bien là que se poursuit la plongée dans l’horreur, car une partie de leurs victimes est consentante, voire même entreprenante à se rapprocher d’eux comme des papillons attirés par la flamme qui les brûlera….
C’est aussi l’intérêt de cette vision privée de l’Histoire, qui nous montre que les humains reproduisent sans cesse les mêmes erreurs, sont tous poursuivis par les mêmes démons : Hitler a bien été élu démocratiquement, et il n’est pas le seul !
S’ils se sont finalement emparés du pouvoir pour le rendre personnel et perpétuel, ils ont souvent été portés jusqu’à ses marches par des mouvements populaires massifs ou par des élections régulières !
Idem côté cœur, où ils ont parfois suscité l’intérêt, l’amour ou la passion….
Diane Ducret en rend compte à merveille dès les premières pages de son livre, en nous offrant à lire une compilation totalement hallucinante de lettres enflammées envoyées aux dictateurs tout au long de leur « règne ». Certains se sont même dotés de services administratifs spécialisés dans le dépouillement de ces missives très spéciales devant la masse des envois. Si Hitler en était quasiment effrayé, mais y voyait un intérêt pour mesurer sa cote de popularité sans jamais y répondre, d’autres comme Mussolini se laissaient totalement prendre au jeu, leur ego démesuré flatté par tant d’admiration féminine.
Qu’ils les aient réellement côtoyées ou pas, les fous du totalitarisme n’ont jamais négligé le rôle des femmes dans leur ascension vers les sommets.
Soutien moral, politique ou financier, elles ont sans aucun doute contribué à leur sinistre carrière, pour leur propre malheur la plupart du temps. Mais se sont souvent précipité d’elles-mêmes dans les bras du démon, comme tant de peuples à travers les âges, et surtout en ce XXe siècle si confus.
Un premier livre réussi donc, avec un choix de sujet audacieux, traité sans voyeurisme. Impeccable sur le fond, la seule réserve à émettre serait sur la forme : un chapitre par dictateur pour plus de clarté s’imposait, mais quelques sauts dans la chronologie de chacun nous font parfois perdre le fil de leurs conquêtes…
Rien de bien grave, reste une lecture enrichissante : essai à transformer !

Madamedub - Paris - 39 ans - 11 juin 2011


On en apprend de belles... 9 étoiles

Sans deux riches bourgeoises juives féministes et socialistes, jamais Benito Mussolini ne serait passé de l'état de voyou et bellâtre plus ou moins SDF à celui de Duce idolâtré et couvert de femmes. Autre gangster de niveau supérieur, carrément adepte du grand banditisme, Staline, ex-séminariste, renié par Lénine sur son lit de mort, fut un amant funeste pour les deux femmes qui l'aimèrent sincèrement avant de se suicider. Catherine Bokassa en devenant la maîtresse de Giscard d'Estaing fut la cause de la chute de son mari, mégalomane se prenant pour Napoléon et par ricochet une des raisons secrètes de l'échec de son amant à se faire réélire. Pour se venger de sa déchéance, le dictateur aurait révélé au Canard Enchaîné la fameuse affaire des diamants...
Que d'histoires tendres, violentes, sordides ou inconnues sont révélées dans ce livre consacré aux biographies de femmes de dictateurs, souvent des monstres mono-maniaques ou des psychopathes paranoïaques comme ce monstrueux couple des Ceausescu dans lequel la femme, Elena, illettrée et sortie de la fange, s'invente de toute pièce une légitimité et des études scientifiques couronnées par pas moins de 74 diplômes universitaires tous plus faux les uns que les autres. On en apprend de belles sur Mao qui ne se lavait ni les dents ni le reste, considérant « qu'il se nettoyait dans le corps des femmes » ! Priapique et érotomane, cet autre monstre, flanqué de Jiang Quing, sa quatrième compagne, une folle aussi ambitieuse que dangereuse (inspiratrice de la funeste révolution culturelle), faillit être remplacé par celle-ci. Tout à l'opposé, on trouve Salazar, qui ne se maria jamais et surtout Hitler qui avait des difficultés à posséder charnellement d'autres femmes que sa cousine et devait se faire prescrire des excitants tout en déchaînant des passions allant jusqu'à la mort (Eva Braun, Magda Goebbels... qui était juive d'ailleurs). Ah ! On en apprend de belles, que dis-je d'énormes dans cet excellent ouvrage historique qui offre un éclairage nouveau et souvent surprenant sur des aspects intimes de personnages que l'on croyait connaître et qui apparaissent souvent pires, mais quelquefois à peine moins abominables qu'on se les imaginait.

CC.RIDER - - 66 ans - 4 avril 2011