critiqué par Nance, le 19 mars 2011
( - - ans)

La note: étoiles

Intime, mais peu marquant

« D'ici, je vois aussi bouger les jours, un à un, ils forment un jeu de cartes. Les grands jours et les minuscules, les jours boiteux et les jours solaires, les jours invisibles et les jours princiers, les jours danseurs, les jours ensommeillés, les jours interrogateurs, les jours complètement perdus. J'aime jouer avec eux, les retrouver, inconnus, graves, silencieux, comiques, les travestir, les draper, les éclairer, les rendre charnels, tremblants, incertains. »

Tranches de vie de l’auteure d’origine tunisienne, de réflexion, avec beaucoup de descriptions, comme si on y était. On touche à des moments forts, comme lorsqu’elle avait 17 ans à Tunis, lors des émeutes de la ville contre Israël, le 5 juin 1967, à cause de la guerre des Six Jours, et qu’on ait attaqué sa famille juive, juste avant d’aller vivre en France.

Ces quelques moments ont attiré mon attention, mais je me suis ennuyée beaucoup le reste du temps. Ce n’est pas extrêmement mauvais, l’écriture est belle, visuelle, avec un petit côté Philippe Delerm en plus sombre plus profond, seulement rien ne m’a accroché, j’étais un peu perdue dans ses pensées. Vite lu, vite oublié ? Le livre est parsemé de photographies, de peintures, mais on comprend mal le lien avec ce qui est raconté. À la fin de l’ouvrage, il y a la liste des illustrations utilisées, mais j’aurais voulu plus d’explications. J’ai trouvé que c’était un livre difficile d’accès, obscur, peu explicatif, surtout que je connais rien de la situation politique de ce pays. J’ai l’impression qu’elle ne sait jamais mis dans la position du lecteur qui doit lire son livre. Un témoignage qui pourrait sûrement en intéresser certains, mais dont je n’en fais pas partie malheureusement.