Adieu Jérusalem
de Alexandra Schwartzbrod

critiqué par Plumeline, le 17 mars 2011
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Quand la rumeur enfle
Adieu Jérusalem est un roman intéressant car il met en avant l’effet dévastateur que peut avoir une rumeur surtout quand le contexte est lui-même explosif.

En effet, Mounir, modeste employé de l'Institut scientifique en Russie se prépare à se rendre à la Mecque. Mais la veille de son départ, le laboratoire explose et laisse s'échapper des vapeurs nocives.
Il arrive à la Mecque mourant sans savoir qu'il véhicule un virus mortel. Le nombre de morts s'alourdit du côté arabe de Jérusalem et bientôt une rumeur se répand : les juifs ont empoisonné l'eau de la Mecque.
La situation devient bien vite incontrôlable.

Et c’est à travers une dizaine de personnages que nous vivons l’enchaînement de ces événements. Ce qui, d’ailleurs, peut rendre la lecture confuse devant autant d’éléments à assimiler. Mais, après qu’on est plongé dans l’histoire, on commence à mieux les connaître.

La plume de l'auteur se lit bien sans être exceptionnelle.

Ils partagent les mêmes peurs et doutes, vont se croiser et se décroiser tout au long de ce roman créant une sorte de toile d’araignée qui les lient pour un instant ou pour un plus long moment. Certains sont de la même famille. D’autres se sont rencontrés dans le passé.

Le rythme est haletant avec de nombreux rebondissements et l’impuissance ressentie par certains protagonistes devant la montée de la violence est assez bien exprimée.

La fin est étonnante et nous laisse un peu sur notre faim.