Des femmes disparaissent
de Christian Garcin

critiqué par Dudule, le 6 mars 2011
(Orléans - - ans)


La note:  étoiles
"Zorro"
Un détective chinois Zhu Wenguang dit "Zorro" spécialisé dans la libération et la fuite de jeunes femmes mal traitée.
Trois femmes, Yatsunari Sesuko finit sa vie en s'enterrant dans la terre dans un monastère au Japon. Cuiui décède après un coma de 25 ans suite au coup de son mari un yakusa et Zhang Leyan elle toujours en vie, femme du même yakusa et amie d'enfance de Zhu.
Cette enquête nous entraîne de la Chine au Japon en passant par New York , nous fait découvrir des traditions millénaires, le tout dans une belle écriture, sur fond de musique chinoise.
Une très belle réussite littéraire
des femmes disparaissent 8 étoiles

Christian GARCIN nous narre l'histoire de Zhu Wenguang, dit Zuo Luo, alias Zorro. Et c'est bien d'un héros, d'un vengeur -non masqué- dont les aventures nous sont contées dans ce roman : celles d'un détective privé, bourru mais au grand cœur, œuvrant pour la liberté de femmes, vendues par des parents pauvres souvent, achetées par des maris violents tout le temps. Son théâtre d'opération : la Chine.
Mais le livre nous entrainera également au Japon, à New York, au gré des souvenirs de Zuo Luo, évoqués avec « Bec de jazz », informateur et confident de Zhu Wenguang.

On peut trouver un peu déroutants les « allers et retours » des récits de Zuo Luo, qui ne sont pas décrits chronologiquement, mais sous la forme de souvenirs, avec, au cœur des discussions, les trois femmes qui ont marqué la vie de notre héros, et lui ont sûrement inspiré sa vocation.

L'auteur nous offre un panache de styles, avec des récits dans le récit, à la manière de contes, qui rythment le livre et lui confèrent un style qu'on pourrait qualifier d'oriental, sans être exotique. Cette impression est renforcée par des bribes d'histoire de la Chine contemporaine et le rythme lancinant de musiques chinoises traditionnelles.
Si le livre peut paraître un brin décousu, il n'en reste pas moins parfaitement maîtrisé, et il trouve tout son sens dans ses derniers chapitres.

De cet ouvrage, il me reste une impression douce-amère, où fantaisie et réalité sont imbriquées, une esquisse d'une certaine civilisation chinoise, mélange de désuétude et de miracles.

Madamedub - Paris - 39 ans - 3 juin 2011