Code zéro
de Ken Follett

critiqué par Follett, le 14 avril 2002
(Guebwiller - 56 ans)


La note:  étoiles
La fiction se mélange à l'histoire
Un homme se réveille dans une gare à Washington, habillé en clochard. Il ne se souvient plus de rien, de son nom, de son passé, de son âge. Petit à petit, cet homme va chercher à comprendre qui il est réellement, pourquoi il est suivi en permanence par deux hommes. Il va se rendre compte que son amnésie n'a rien d'un accident et que des gens cherchent à le faire disparaître. L'histoire se déroule en janvier 1958, en pleine guerre froide, au moment du lancement de la fusée Explorer I. A partir d'un fait réel, l'ajournement inexpliqué de ce lancement, Ken Follett va imaginer une reconstitition passionnante des dernières heures avant cette annulation et va nous amener à travers ses personnages dans une folle histoire passionnante, où se mêlent amitié, trahison, amour, rédemption, jalousie, etc..... Le talent de Ken Follett pour raconter plusieurs histoires sur chaque personnage du livre mais qui s'entrecoupent toutes à la fin reste toujours aussi passionnant à découvrir, il arrive à capter l'attention du lecteur tout au long du roman sans que la passion ne tombe. Même si ce livre, facile à lire, n'est de loin pas le meilleur de l'auteur, on se laisse guider et surprendre à chaque chapitre et c'est bien là le but recherché. Dommage que ce roman soit aussi court !!!
un peu angélique.. 6 étoiles

J’ai sauté allègrement toutes les explications techniques concernant la fusée spatiale Explorer 1 que les Américains tentent de lancer dans l’espace, me m’intéressant qu’au suspense.

Pourquoi un ingénieur se retrouve-t-il subitement amnésique et déguisé en clochard ? Malgré son amnésie, il comprend très vite qu’il n’est pas aussi idiot qu’il y parait, et qu’en plus il est doué pour les mathématiques. A partir de là, il va fixer attentivement toutes les personnes qu’il croise en rue pour tenter d’y découvrir un souvenir. Il comprend rapidement qu’il est filé, donc qu’il existe un mystère autour de lui. Effectivement, la CIA est derrière son amnésie… Mais pourquoi ? Il est suspecté d’être un agent double à la solde des soviétiques (nous sommes dans les années 50 et les deux superpuissances rivalisent d’astuces pour être les premières..) Finalement est-ce bien lui l’agent double ?

Pour ce qui est de l’allégeance aux Soviétiques, l’explication est plutôt mince. « Il y a trop de pauvres aux USA, donc mettons nous à la solde d’un système qui protège l’individu ». Ces agents doubles ne le sont pas par esprit de lucre mais par idéal. Cependant, ils n’ont même pas fait l’effort d’apprendre la langue russe alors qu’ils sont prêts à s’enfuir en URSS, leur forfait accompli. Ils ignorent tout du pays dans lequel ils devront vivre jusqu’à la fin de leur vie, rêvant juste d’un endroit idyllique où tous les hommes seraient égaux. Un peu angélique quand même pour des scientifiques…

Darius - Bruxelles - - ans - 8 septembre 2014


Inintéressant 4 étoiles

Ce livre ne m'a pas plu. Je trouve que l'écriture est simple, les dialogues sont bas de gamme. Cela fait plusieurs fois que je lis des romans écrits par un auteur américain, ou ici se passant aux Etats-Unis, et cela m'inspire que c'est de la littérature "fast food". On retrouve des grossièretés dans les dialogues pour bien faire réel, il n'y a aucune recherche, tout le monde se tire dessus, et pour couronner le tout, dans l'édition que j'ai achetée (Le Livre de poche), il y a des fautes d'orthographe un peu partout !
Pourtant j'avais lu "La Marque de Windfield" juste avant, ce roman m'avait passionnée, et là vraiment je ne retrouve rien de l'auteur Ken Follett, sauf que les personnages sont bien séparés (soit très gentils, soit très méchants). Au moins dans ce livre, on pouvait apprendre quelque chose sur le mode de vie de l'époque, sur les banques, etc.
Enfin, vous me direz, c'est peut-être à cause de tous les films et téléfilms américains diffusés à la télé que je ne suis plus intéressée par ce genre-là...

Sonic87 - - 40 ans - 14 août 2014


Roman d’espionnage légèrement suranné 6 étoiles

Le récit date du temps de la guerre froide et de la compétition entre les 2 grandes puissances pour envoyer les premières fusées dans l’espace. Les soviétiques ont déjà réussi un vol habité avec la chienne Laïka. Du côté américain, la 1e tentative s’est soldée par un échec et la 2e connait de multiples vicissitudes. Ce lancement donne du fil à retordre aux ingénieurs au niveau technique. Quand les espions infiltrés s’en mêlent aussi, cela donne des trahisons et des courses poursuites sur fond de revendications féministes et humanistes-communistes, critiquant la politique américaine vis à vis des pays en voie de développement car tournée vers le profit de leurs grandes entreprises.

Une histoire agréable à lire et bien menée avec de l’action, des talons aiguilles, de l’amour, de l’hypocrisie et où on constate que les meilleurs amis ne sont pas ceux que l’on croit.

IF-0812-3940

Isad - - - ans - 26 août 2012


Polar d’espionnage 6 étoiles

On est, dans “Code Zéro”, dans un polar d’espionnage de facture des plus classiques. Moins sophistiqué qu’un John Le Carré, aussi bien dans l’intrigue que dans la psychologie des personnages, mais honnête ; classique quoi.
Ken Follett insère son récit dans la vraie Histoire, celle de la conquête de l’Espace, à ses balbutiements, du temps de la guerre froide. Fin des années 50, la fusée Explorer 1 est sur le point d’être lancée et, après l’échec du précédent lancement américain et les succès des lancements de satellites soviétiques, la réussite est obligatoire. Ken Follett, à mon sens, restitue parfaitement l’atmosphère et les enjeux de cette époque. Et puis, petite histoire dans la grande Histoire, un homme se réveille au petit matin dans les toilettes d’une gare de Washington, il présente toutes les apparences d’un clochard. Enfin presque toutes, mais bizarrement il ne se souvient de rien, ni de son nom ni du pourquoi il est là en tenue de clochard alors que plusieurs indices semblent infirmer cette hypothèse.
Ken Follett va donc nous emmener à la suite de Luke dans la quête de son identité, et au-delà dans la mise en échec d’un plan diabolique concernant Explorer 1. Avec de jolis flash-backs sur les années antérieures de Luke : au lycée, et en Europe pour la guerre, dans un rôle d’agent spécial derrière les lignes ennemies. Très crédibles là encore.
On pourrait lui reprocher un scénario finalement assez prévisible, même si pas totalement linéaire, assez dichotomique ; les gentils sont réellement très gentils et il n’y a pas grand-chose à récupérer des méchants. C’est ce qui pourrait handicaper ce genre d’œuvre dans sa crédibilité au fil du temps qui continue à s’écouler. Ca pourrait vieillir un peu vite, je pense. Plus vite qu’un John Le Carré.

Tistou - - 68 ans - 14 janvier 2011


Zéro ... tout court ! 2 étoiles

A part les descriptions de la fusée Apollo, ce livre n'offre aucun intérêt. Le sujet était intéressant, mais l'histoire que Ken Follet en a tirée est assez invraisemblable.

Pat - PARIS - 60 ans - 22 mars 2010


Gardons le Cap ! 8 étoiles

Peut-être étais-je dans le bon état d’esprit pour ce genre de livre (à ce propos, si nous lancions le débat : l’appréciation d’un livre, quels sont les facteurs d’influence ?), mais je me dois d’admettre que je l’ai bien aimé. Je l’ai lu en quelques heures ce week-end tant il est vrai que la découpe des chapitres permet une lecture rapide et continue. L’histoire est une bonne petite histoire de derrière les fagots, avec des espions qui se croisent et s’entrecroisent (et plus si affinités) en plein milieu de la guerre froide, autour de la première fusée américaine, comme stipulé ci-dessus. J'ai bien aimé aussi les histoires propres aux protagonistes, leurs flashbacks, leurs relations, etc... tout cela formait une trame qui, ma foi, tenait bien la route...

Bien sûr, ce n’est pas de la « grande » littérature, mais c’est le genre qui veut ça… Bien sûr, ce n’est pas un style exceptionnel, mais c’est le genre qui veut ça… Bien sûr, c’est du super facile, c’est un roman de plage ou de gare… mais c’est le genre qui veut ça… (je sens que je vais me faire des copains !). Ce que je veux dire, c’est qu’on ne peut comparer ce genre de livres qu’avec d’autres du même type et que, dans ce cadre, Follett sait ce qu’il fait, il ménage correctement son suspens, et donc son lecteur, et le résultat est exactement ce à quoi nous aspirons : un bon « petit » roman !

Pendragon - Liernu - 54 ans - 16 juin 2008


LA COURSE POUR DOMINER LE MONDE. 4 étoiles

C'est le premier roman de cet auteur que je lis, et peut-être aurais-je du commencer par un autre plus passionnant, car très franchement celui-ci ne m'a pas vraiment enchanté. Certes, les chapitres courts et nerveux permettent une lecture rapide, mais le suspense n'est pas à la hauteur malgré une idée de départ plutôt accrocheuse. Cependant, les flash-back entre passé et présent permettent une bonne compréhension des relations qui unissent plus ou moins les différents protagonistes. A lire si on n'a rien d'autre sous la main.

Un homme se retrouve un beau matin dans les toilettes d'une grande gare ferroviaire en tenue de clochard. Il ne se souvient de rien, pas même de son identité. Mais au cours de la journée,et au fur et à mesure de ses pérégrinations, il se rend compte qu'il est au beau milieu d'un complot visant à anéantir les efforts des Etats-Unis, alors en pleine guerre froide avec l'URSS, pour envoyer une fusée dans l'espace, et ainsi rattraper son retard par rapport à son concurrent direct. Désormais le temps est compté...

Ayor - - 52 ans - 15 décembre 2005


Intelligemment construit 7 étoiles

Au départ, on ne sait rien. On est dans le brouillard, comme le héros. Puis on le devance un tout petit peu, juste ce qu'il faut pour avoir envie d'en découvrir beaucoup plus. On reconstruit le puzzle avec différents éléments: ce que découvre Luke, ce que révèlent les autres personnages et par les flash-back. Cette résolution progressive du mystère nous rapproche du héros et on veut trouver la solution, aussi bien pour lui que pour nous.

Maya - Eghezée - 49 ans - 25 avril 2002