Ego tango
de Caroline de Mulder

critiqué par Ddh, le 28 février 2011
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
un tango déchirant
Moi, je suis tango. La narratrice vit dans la tourmente, une spirale autour du tango, l’échappatoire à son mal-être.
Caroline De Mulder vit deux pôles : Paris et la Fac à Namur où elle enseigne. Née à Gand, elle a passé son enfance et sa jeunesse à Mouscron. Son roman, le premier, Ego tango, décoche le Prix Rossel 2010.
Sa vie ? Le tango ! L’héroïne travaille à la réception d’un hôtel, occupation accessoire pour attendre le soir et La danse, densité de sa vie. Evidemment, il y a aussi Ezequiel, un partenaire bien souvent en rade, parfois une aide utile pour retrouver Lou et Alexis. Le tout dans une atmosphère vaporeuse d’alcool, de drogue, de douleur physique même : le tango de toutes les nuits épuise ; gare aux écorchures, pauvres pieds meurtris. Elle est accro au tango et jalouse Lou, envie Alexis…
L’écriture est des plus originales : le groupe sujet est parfois manquant mais ne dérange pas à la lecture car il règne un rythme tantôt chaloupé, tantôt saccadé, en osmose avec celui du tango. Caroline De Mulder a son style bien à elle, une personnalité qui a dû séduire le comité du Rossel et qui ne peut que plaire à tout lecteur en recherche de découverte littéraire. Ego tango ? un premier roman parfaitement réussi. On attend le deuxième avec intérêt.