Marcel
de Erwin Mortier

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 21 février 2011
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Fierté et honte
Ce roman traite des non-dits d’une famille de Flandre. Comme c’est souvent le cas dans ce type d’histoire, le narrateur est un enfant qui découvre par hasard la photo d’un aïeul mort à la guerre (Marcel) et décide de s’y intéresser. Mais, si le 4e de couverture laisse présager à une intrigue mystérieuse, la réalité est toute autre. L’essentiel du récit est consacré aux banalités du quotidien.

Le jeune narrateur joue le rôle d’un observateur. Son attention se porte surtout sur la grand-mère, une dame austère obsédée par les défunts dont elle astique régulièrement les portraits.

L’absence de tendresse dans cet univers clos confère une atmosphère surréaliste au roman. Je ne crois pas que cela était voulu. À la fin, l’auteur boucle son histoire en quelques pages avec une finale prévisible. Ceci donne l’impression que la trame n’était qu’un prétexte pour nous raconter quelques souvenirs d’enfance sans envergure.

Un roman qui n’est pas sans charme, mais de nombreux écrivains ont ressassé le thème des secrets de famille, avec beaucoup plus d’originalité et de verve.