Le trottoir au soleil
de Philippe Delerm

critiqué par Yeaker, le 15 février 2011
(Blace (69) - 51 ans)


La note:  étoiles
Il est bien ce petit Delerm
Delerm une fois de plus nous promène dans le quotidien avec le sens du détail et de l'adjectif précis.
Alors des nouvelles de qualités variées bien sûr mais quelques-unes de très bonnes tenues, l’une sur la pesanteur des mariages, ces conversations difficiles avec les voisins de table. Une autre sur les regardés et les regardants. Les filles sophistiquées ou le jogger sont les regardés et Delerm parle du bonheur d’appartenir aux regardants, de prendre le temps d’observer tout ce qui nous entoure. Egalement une nouvelle sur Turin, ville méprisée par les touristes et le plaisir d’aller découvrir ce que les autres dédaignent. Beaucoup de poésie dans ces textes, Delerm se met en scène, parle de ses voyages, des sa famille et il est parfois questions de littérature.

« Et on ne se salue pas, le regard légèrement ailleurs, on est à Paris tout de même. »
Emouvant... 10 étoiles

Au début on peut penser que c'est encore un recueil de petites histoires...
C'est le cas, sans aucun doute, mais on sent que l'auteur y met davantage : il se livre à nous. Ainsi quelques histoires où apparaissent sa relation avec sa femme et son petit fils. Egalement une autre où il évoque une ancienne collègue. Tout cela constitue un livre témoignage.
J'aime alors que je n'avais pas apprécié plus que cela La Première gorgée de bière.

Romane2 - - 47 ans - 18 mars 2013


Meilleur que la bière 10 étoiles

Monsieur Delerm a 60 ans. C'est avec toujours autant de poésie et un peu d'humour mais avec plus de précision sensible qu'il va décrire les petits riens imperceptibles pour le commun des mortels qui embellissent une vie.

De la sensualité de la figue, dont il est capable de faire de très jolies pages,au plaisir d'être invité ou au contraire de ne pas l'être, entre le snobisme du « meilleur » et celui du restaurant trois étoiles...

Par petites touches, il nous décrit la joie d'être grand-père, celle d'être en vacances, celle d'être retraité...
« Je le sens, je le touche ici, allongé sur mon banc, dans cette absence d'heure, c'est ça l'été et les vacances devraient être toujours ainsi – une bulle d'éternité tranquille avant une sieste possible. »

Et si je ne peux pas encore dire comme lui « Je veux redoubler », je me suis retrouvée dans de nombreux passages, les proximités géographique et temporelle aidant aussi le partage.

Et si certains méprisent ce genre d'écrit, personnellement, je retrouve dans les mots de M. Delerm ceux que j'aurais aimé savoir écrire pour exprimer le plaisir de la contemplation des petites choses dont la rencontre et la lecture apportent des moments de bonheur.
« Le plaisir de lire est composite. Il me rappelle que je suis plusieurs. »

Marvic - Normandie - 66 ans - 6 juillet 2011


Sans plus 6 étoiles

La lecture est facile, les thèmes font échos. Malheureusement un petit je-ne-sais-quoi de prétentieux. Je ne saurais pas décrire ce qui me dérange, peut être l'absence de prise de risque. Les descriptions faites s'inscriraient très bien dans un roman, une histoire, mais comme ça, toutes seules je les trouve un peu pompeuses. Un petit peu d'auto satisfaction de la part de l'auteur.
Une lecture agréable cependant.

Ahsieg - - 41 ans - 2 juillet 2011