Dictionnaire amoureux de Marseille
de Paul Lombard

critiqué par Veneziano, le 14 février 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Souvenirs, histoires et réalités
Cet avocat célèbre décrit ses nombreux souvenirs, certes lointains, ce qui est justifiable pour un dictionnaire amoureux, mais cela ne l'empêche pas de citer IAM. Si cela peut être source de frustration de surtout voir décrite la Marseille des années 1930 à 1960, l'histoire est également largement retracée. Antonin Artaud y commence sa vie, là Arthur Rimbaud la termine, Zola et Stendhal y font des passages remarqués, comme Edmond Rostand, et évidemment le sculpteur César, Raimu, Fernandel, le scénariste Maurice Béjart et l'incontournable Alexandre Dumas.
A cela, à ceux-là, s'ajoutent les produits locaux, les quartiers, en tout cas certains, car j'attendais un laïus sur les Goudes et la Vieille chapelle, et est décrite une galerie de portraits truculents, à la moralité variable. L'Antiquité, essentiellement grecque mais pas uniquement, n'est pas en reste.

Ce tour de piste est éminemment subjectif, ce qui est dû à la nature de l'exercice, mais l'absence de totale exhaustivité me laisse un petit peu sur ma faim. Comment évoquer Gaston Defferre en évoquant seulement sa carrière politique, notamment ministérielle, ainsi que ses successeurs ? Tous les quartiers ne sont pas décrits, le parc Borély est passé à la trappe, comme les quartiers nord, ainsi que la Cité radieuse et Le Corbusier.
Les souvenirs et préférences ont leur priorité, parfois leur exclusivité. Soit.
L'ouvrage reste intéressant, et est amplement suffisant pour donner une couleur, à compléter peut-être, sur place idéalement.