Un parfait salaud
de Stéphane Denis

critiqué par Pascale Ew., le 14 février 2011
( - 58 ans)


La note:  étoiles
pas tant salaud que nigaud ou lâche
Paul Jarvis est un écrivain et scénariste connu que la page blanche n’a jamais tourmenté… jusqu’à ce début d’automne où il reste désespérément improductif pendant des semaines. Alors qu’il se demande comment se sortir de cette impasse, sa secrétaire, Clara Daine, lui apporte quelques pages dactylographiées, si proches de son style à lui que s’en est confondant. Dans la foulée, elle l’entraîne dans une liaison torride dont il se sent l’esclave. Il faut dire qu’il est marié à sa troisième femme et qu’il ne voudrait pas la perdre. L'écrivain trouvera-t-il le bon scénario pour se tirer de ce pétrin ?
La fin abrupte de ce roman vire dangereusement vers le surréalisme et le ton général est doucement cynique ; c’est ce qui en fait tout son charme. Par contre, les nombreuses allusions aux films et romans du narrateur finissent un peu par lasser. Et on a du mal à plaindre l’écrivain qui se serait laissé prendre dans les filets d’une maîtresse contre son gré : la ficelle est un peu grosse !