L'oeuvre ouverte
de Umberto Eco

critiqué par Veneziano, le 11 février 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Destruction et participation active du destinataire
Umberto Eco analyse les mécanismes de mise en possession de l'oeuvre par le destinataire, dans les cas où l'artiste utilise des procédés permettant une utilisation variable de l'objet créé. Si toute oeuvre d'art est susceptible d'interprétation et de commentaires divers qui représentent le degré minimal et incompressible de l'oeuvre, certaines formes contemporaines vont au-delà, en offrant un rôle actif à la spectatrice et au spectateur, ou à l'interprète.
La musique sérielle permet de changer l'ordre des passages, toutes les combinaisons n'étant pas toujours permises. Les installations et oeuvres plastiques mouvantes se transforment au gré où la spectatrice et le spectateur se meuvent. James Joyce, notamment dans Ulysse, déstructure, ou restructure, le procédé narratif.

De longs passages sont consacrés à la technique de ces procédés ; l'analyse, tant théorique que pratique, rend l'ouvrage dense, parfois difficile d'accès, mais le sujet demeure intéressant, et mérite d'être poursuivi et approfondi. Je pense le reprendre pour le maturer. J'imagine qu'il m'apprendra encore à la relecture.