Si queue d'âne m'était conté
de San-Antonio

critiqué par Hexagone, le 8 février 2011
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Diantre quel monstre ce Bérrurier!
Si queue d'âne m'était conté ou la vie sexuelle de Bérurier. Tout le programme du livre est contenu dans ce titre sans équivoque. Béru, sans Sana cette fois-ci, se retrouve impliqué au coeur d'une enquête sur la mort en pleine rue d'un homme politique français, abattu de plusieurs coups de feu. Menant de bout en bout son enquête, il se retrouve séquestré et narre sur bande magnétique sa biographie sexuelle. Il laisse ce testament sexuel à Marie Marie. Il évoque toutes ses frasques, ses conquêtes et ses déboires sur un fond d'humour toujours aussi efficace. Les bon gros mots sont de mise, les calembours et les jeux de mots parsèment tout l'ouvrage.
Il évoque comme le fait souvent Dard dans ses livres, les affres de la vie, sa fragilité, ses aberrances...
Il serait difficile pour un novice de commencer par cet ouvrage car le phrasé de Béru n'est pas d'un abord facile et occupe les 400 pages du livre.
Si vous ne craignez pas une overdose de scènes pantagruéliques qui s'inscrivent dans la tradition française et habilement mises en scène par Frédéric Dard, plongez.
Hé noeud or me !!!!! 10 étoiles

Je partage l'avis d'Hexagone. Si cet opus du maître (faisant partie des quelques "gros" hors série où Frédéric Dard se lâchait encore plus et approfondissait ses personnages quitte à être moins dans l'action au niveau de ses intrigues) est fantastique, il n'est certainement pas à recommander pour un novice de "San-Antonio'.

Pour savourer un tel morceau, il faut effectivement avoir le goût et l'estomac déjà un peu formés à la prose béruréenne.

Et il faut accepter de sinuer de digression en digression dans la vie de Béru (dans sa vie sexuelle mais pas que) au lieu d'avancer directement dans l'intrigue.

Comme dit l'hénaurme, i'fo ce pré au cul pêt seul'ment d'viv' dent l'présent et t'essaieras et t'essaieras, ...

Et effectivement, il faut prendre le temps de savourer chaque scène de ce livre sans chercher à aller trop vite pour apprécier le travail sur la langue de Frédéric Dard et aussi l'humour et l'émotion qui s'en dégagent.

JEANLEBLEU - Orange - 56 ans - 2 avril 2012