Voleurs de Sucre
de Éric Dupont

critiqué par Saumar, le 30 janvier 2011
(Montréal - 91 ans)


La note:  étoiles
Original et drôle
Éric Dupont, écrivain québécois est né à Amqui en Gaspésie en 1970. Voleurs de sucre est son premier roman. C’est un conte pour adultes qui raconte son petit univers d’enfant entre neuf mois et quatre ans. C’est qu’il est bien cultivé ce bambin. Son langage d’adulte et ses références savantes m’ont bien fait rire. Que ce soit « Hitler ou Gandhi, la Pute de Babylone ou mère Térésa, sans oublier Chopin et les Beathes qui chantent en anglais ». Même qu’il mentionne les analystes Freud et Jung. Ce qui a pour objet d’agrémenter la lecture et qui m’a bien plu.

Dans cette histoire cocasse, rien ne dérange le petit Éric. Ni les ennuis avec la police dont fait partie son père, ni les Hells, ni les autorités médicales lorsqu’il est hospitalisé pour un excès de glucose. Il est prêt à tout pour se tenir dans l’état de bonheur que lui apporte le sucre ou ses succédanés. Mais ce qui a le plus accroché mon attention, c’est le clin d’œil à la dépendance, quelle qu’elle soit, des accrocs de toutes sortes. C’est aussi, aidé de sa sœur, la façon dont il déjoue les adultes dans ce récit original et drôle, et jusqu’où ira, ce bébé accroc, pour satisfaire sa dépendance.
Enfantin... 3 étoiles

Je souligne, d'entrée, l'audace de l'auteur: ça prenait un certain courage pour écrire un livre sur l'amour qu'il porte au sucre. Toutefois, malgré les sourires arrachés, c'est un livre simpliste qui ne m'a pas du tout accroché. J'ai essayé tant bien que mal mais sans succès. Ce doit être parce que je ne mange pas de dessert...

Jonath.Qc - - 46 ans - 6 mars 2013


À la recherche du sucre perdu 6 étoiles

Charmant premier roman d'un enseignant québécois du nom d'Éric Dupont mettant en vedette un petit garçon de trois ans résidant à Amqui, une petite ville de la Gaspésie. Son père est policier et sa mère femme au foyer. Le bambin fait montre d'un appétit féroce pour son jeune âge et sa mère, dans le but de calmer ses pleurs, commence à enrichir le lait de son biberon de pablum et d'un ingrédient qui causera la perte de notre héros soit le sirop d'érable. Le jeune garçon ne tarde pas à engraisser d'une façon alarmante et bientôt, sa ressemblance avec le bonhomme Michelin oblige ses parents à consulter un médecin qui le met au régime drastique. Perturbé par le manque de sucre, Éric emploiera désormais toute son intelligence et sa ruse afin de se procurer la douce substance interdite et ceci, avec la complicité de sa soeur aînée Marie-Josée.

C'est charmant, frais et tout à fait désopilant. Éric évolue dans son univers d'enfant et ses réflexions sur la vie et le monde sont si amusantes. Il reçoit d'ailleurs régulièrement la visite d'un personnage étrange nommé La Vérité qui le guide dans les méandres de son existence mouvementée de petit garçon gourmand.

Un auteur qui a le mérite de ne pas se prendre au sérieux et qui nous livre ici un récit fort drôle et amusant comportant quelques invraisemblances vite pardonnées.

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 14 février 2011