Celui qui chuchotait dans les ténèbres : Extrait du recueil La couleur tombée du ciel
de Howard Phillips Lovecraft

critiqué par Calepin, le 22 janvier 2011
(Québec - 42 ans)


La note:  étoiles
Découverte d'un maître
4e de couverture : Des voix inquiétantes qui hantent les collines, de mystérieuses empreintes de pas, une grosse pierre noire gravée de hiéroglyphes à demi-effacés. Un professeur de littérature, passionné par les légendes et le folklore de la Nouvelle-Angleterre, découvre le secret d'étranges créatures dissimulées dans les bois obscurs et plonge dans un univers terrifiant. Grand maître de l'angoisse, Lovecraft nous entraîne dans un monde où chaque murmure n'est que le début d'un long cauchemar...

Mon avis : J'ai choisi ce petit livre justement parce qu'il me permettait une incursion rapide, en plein coeur de l'Oeuvre lovecraftienne. Et je n'ai pas été déçu. Du pur fantastique, avec un soupçon de science-fiction, les pages défilent dans cet échange épistolaire entre deux hommes de plus en plus horrifiés de ce qu'ils découvrent. À première vue, j'ai trouvé que ce choix décalait un peu l'effet de peur au lieu de la décupler en la mettant en scène sur le champ. Un peu comme font les auteurs d'aujourd'hui en jouant davantage sur le présent, l'instantanéité de la peur. Lovecraft y est venu, mais bien plus tard le texte. Au final, le personnage principal ne voit jamais les horreurs de par ses yeux. Elles lui sont toujours racontées, ce qui donne encore plus un effet d'irréel, de fantasmatique et d'effrayant.

Franchement, j'ai été agréablement surpris de la qualité de l'oeuvre. Facile de comprendre en quoi cet homme a été l'un des grands précurseurs de tout un pan de la littérature fantastico-horrifique. En tout cas, Celui qui chuchotait dans les ténèbres m'a assez mis l'eau à la bouche pour me jeter à corps perdu dans ce sombre et terrifiant univers.
Il vient pour te détruire 8 étoiles

Sur le thème légendaire de cet éternel bagne destiné, au bout du compte, à tout mariage (on sera surpris au début que Lovecraft nous fasse d'ailleurs ses remarques et confidences à peine voilés à ce sujet) la nouvelle débute par une sorte de fête d'enterrement de vie de garçon qui tourne mal. Puis le récit est enténébré comme d'habitude chez l'auteur de Providence, pour ensuite amener quantité de questions certainement tout à fait autres, mais surtout davantage essentielles.

Au-delà des apparences, au-delà des conventions...au-delà de l'humain. Fantastique.

Antihuman - Paris - 41 ans - 20 octobre 2012