Raimond d'Orient
de Dominique Baudis

critiqué par Patman, le 1 avril 2002
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Les Croisades vues par les Toulousains
Dominique Baudis est journaliste et Maire de Toulouse. Il a travaillé durant plusieurs années au Liban, entre autres à Tripoli, qu'il connait bien. C'est donc tout naturellement qu'il s'est penché sur ce personnage de Raimond de Saint-Gilles, Comte de Toulouse et premier Comte de Tripoli. Un beau roman historique, mettant en exergue ce Raimond qui fut l'un des chefs de la première Croisade. Baudis a même tendance à le présenter comme "LE" chef au détriment des Godefroy de Bouillon, Bohémond de Sicile, Baudouin de Boulogne ou Hugues de Vermandois, mais bon, un petit effet de chauvinisme toulousain probablement. Le personnage est attachant en tout cas. Parti en 1097 à la tête d'une armée impressionnante pour l'époque, Raimond, qui est déjà un vieillard aux normes du temps, parcourt l'Europe et l'Asie Mineure pour prendre Jérusalem en 1099. Il s'installe en Palestine, refuse le trône de Jérusalem (qui échoit à Godefroy), et se taille un petit Comté autour de Tripoli qu'il assiègera sans succès jusqu'à sa mort. Son fils Bertrand lui succèdera et prendra la ville où il établira une dynastie qui durera 100 ans. Le style est enlevé, les détails historiques soignés, bref, un bon petit roman historique traitant d'un personnage aujourd'hui oublié mais qui fut en son temps un modèle de chevalerie. Un livre qui s'adresse autant aux lecteurs adultes qu'aux adolescents.
Une tranche d'Histoire 8 étoiles

Un récit très détaillé et conforme à la réalité historique.
Un récit où l'on découvre (sauf pour les initiés) une figure historique méconnue, un personnage attachant.
La narration de l'épopée de Raimond de Toulouse nous emmène loin de la France et personnellement m'a donné l'envie de faire un bond dans le passé et de faire partie de cette extraordinaire équipée.

A mon avis un excellent livre pour les passionnés d'histoire médiévale comme moi.

Olivier1180 - Bruxelles - 53 ans - 21 octobre 2007


Belle critique ! 8 étoiles

Pour un très bon livre. J'ai aussi eu la chance d'interviewer Dominique Baudis (très sympathique par ailleurs) quand il a sorti son livre "La conjuration" dans lequel on retrouve le descendant de Raymond de Toulouse.
Ce livre est aussi très passionnant. Il faut savoir que Dominique Baudis a vécu plusieurs années au Liban et dans les régions concernées par les histoires qu'il raconte. En outre, pour avoir été maire de Toulouse pendant de nombreuses années il a d'autant plus de raisons de s'intéresser aux comtes de Toulouse.

Dans la même mouvance, je ne peux que vivement conseiller le livre de Jean-Luc Wart "Le lion de sable" consacré au comte de Flandres prétendûment rentré de sa croisade.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 26 janvier 2004


O Jérusalem 8 étoiles

Dans ce beau roman historique , Dominique Baudis , président du CSA et ancien journaliste télé nous raconte la vie mouvementée de Raymond de Toulouse , surnommé Raimond d'Orient . Cette figure moins connue que Godefroy de Bouillon eut pourtant une importance capitale lors de la première croisade puisqu'il en fut le principal financier . Il faut dire qu'à l'époque le comte de Toulouse était un personnage aussi important sinon plus que le roi de France lui-même . Et quand il part en croisade c'est avec sa femme , une immense armée et toute une population de sujets qui le suite dans une sorte de long et immense calvaire pour libérer le tombeau du Christ . Baudis lui rend une sorte de vibrant hommage . Ce comte était un chevalier une grande âme , il a , vers la fin de sa vie , une dimension christique . On est très loin des "Croisades vue par les arabes" de Maalouf , ici c'est l'épopée , les grands sentiments , mais aussi la souffrance et la mort .
Le livre est très bien écrit , on sent que Baudis domine bien le sujet . Il sait nous intéresser à ce grand personage un peu méconnu . C'est un véritable travail d'historien , bien documenté où je n'ai pas relevé d'erreurs historiques . Bravo !

CCRIDER - OTHIS - 76 ans - 26 janvier 2004